Les spéculations vont toujours bon train sur la composition du prochain gouvernement. Sur la participation du mouvement islamiste, sur la formule du gouvernement, politique, apolitique ou mixe, sur la place qui sera accordée au parti majoritaire Nidaa Tounès au sein du futur gouvernement ainsi que sur le véritable centre de pilotage. Si rien de toutes ces questions ne semble avoir été tranché définitivement, plusieurs sources affirment que Nidaa Tounès sera en première ligne avec 10 portefeuilles ministériels. Les compétences apolitiques ne seront pas écartées puisque 5 ministères iraient à des technocrates, indique le journal « Le Maghreb ». D'autres partis à l'instar d'Afek Tounès, de l'UPL et Al Massar outre Ennahdha ont soumis des noms en vue d'une probable participation au gouvernement. Une union ou un consensus élargi à plusieurs parties est donc sous entendu en filigrane des multiples rencontres qu'a effectuées le chef du gouvernement désigné Habib Essid. La participation d'Ennahdha ne fait presque plus de doute. Par ailleurs, si l'ombre de figures de l'ancien régime plane sur le prochain gouvernement, la rumeur indique qu'ils seraient cantonnés à l'intérieur des cabinets. Plusieurs postes de conseillers devraient échoir à des figures de l'ancien régime sans pour autant les exposer à l'exception de Kamel Morjène, probable futur ministre toujours selon « Le Maghreb ». Une chose demeure sûre cependant, le compte à rebours a déjà commencé pour Habib Essid qui ne dispose plus que de quelques jours pour dévoiler son gouvernement. Reconductible d'un mois, la restriction des délais d'annonce du prochain gouvernement est à prévoir au vu de l'immense tache qui attend le prochain gouvernement.