Le secteur de phosphate reste paralysé dans le gouvernorat de Gafsa, sans aucun signe de résolution de la crise, et ce malgré la tenue du conseil ministériel consacré à la région, vendredi dernier où un certain nombre de décisions ont été prises au profit de la région en question. Les habitants de la ville de Gafsa ont, pourtant, exprimé leur satisfaction quant à ces mesures alors que les habitants des villes du bassin minier : Om Laarayes, Medhila et Metlaoui ont considéré que ces mesures ne résolvent pas la crise de l'emploi. Les habitants de Medhila ont observé, aujourd'hui 18 mai une marche protestataire devant le siège de la délégation alors que les habitants de Snad ont protesté et revendiqué le développement. Les habitants de la région sont pour la reprise de la production minière Les protestations continuent et bloquent toujours la production du phosphate, avec des menaces de la part des protestataires d'aller vers l'escalade, alors qu'une majorité des habitants de la région se disent satisfaits des mesures annoncées par le gouvernement. En effet, le directeur général d'Emrhod Consulting, Nebil Belaam, qui était l'invité de Mosaique FM, ce lundi 18 mai 2015, a exposé les résultats du dernier sondage d'opinion réalisé par son entreprise sur la situation à Gafsa. Selon les résultats de ce sondage, 56.2% des habitants de la région seraient contre les sit-ins observés à Gafsa et 87.1% des habitants estiment que les sit-in ont eu des répercussions catastrophiques ou mauvaises sur la situation de la ville. Par ailleurs, sur l'échantillon de cinq cent personnes interrogées lors de la réalisation de ce sondage, 54% considèrent que la situation de la région est mauvaise, alors que 36% considèrent qu'elle est catastrophique. Les parties qui prônent la poursuite du blocage Béchir Abidi, membre de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme à Gafsa et l'un des participants à la révolte du bassin minier en 2008, a réagi, lui aussi, au micro de Mosaïque FM, ce lundi 18 mai 2015 pour parler de la situation à Gafsa actuellement. Il a déclaré que les solutions sécuritaires n'ont aucun résultat positif et que l'opinion publique doit le savoir. Il a ajouté que la solution pour la situation actuelle doit émaner des habitants de la région eux-mêmes. De son côté, Houssine Mabrouki, membre de l'URT a assuré que la région souffre d'un manque énorme de projets de développement et qu'elle est sujette à tous les types de catastrophes naturelles qui la menacent depuis des années. Il a ajouté que la plupart des projets proposés par le conseil ministériel sont anciens et datent du régime de Ben Ali mais n'ont jamais abouti.