La Grande-Bretagne et l'Italie ont dénoncé dimanche des attaques contre leurs missions diplomatiques à Tripoli, Londres expulsant en retour l'ambassadeur libyen. Les Nations unies ont annoncé pour leur part que la petite dizaine de représentants étrangers arrivés en mission le mois dernier à Tripoli se préparaient à partir en raison de la situation dans la capitale. “La Convention de Vienne exige du régime de Kadhafi qu'il protège les missions diplomatiques à Tripoli. En manquant à cette tâche, ce régime a une fois de plus enfreint ses responsabilités et obligations internationales“, dénonce le secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague, dans un communiqué. “Par conséquent, j'ai pris la décision d'expulser l'ambassadeur libyen“, ajoute-t-il, précisant que le diplomate dispose d'un délai de 24 heures pour obtempérer. Selon les informations dont dispose le Foreign Office, l'ambassade comme la résidence de l'ambassadeur de Grande-Bretagne ont été endommagées. D'autres missions diplomatiques ont également été attaquées dans la capitale libyenne, a précisé Londres. A Rome, le gouvernement italien a condamné les actes de vandalisme commis contre son ambassade à Tripoli, dénonçant une action “grave et ignoble“. Selon un témoin contacté par Reuters, de la fumée s'élevait dimanche de la mission diplomatique italienne à Tripoli. La plupart des gouvernements occidentaux ont évacué leur personnel diplomatique de Tripoli au moment des premières frappes aériennes occidentales, à la mi-mars. L'ambassade de Grande-Bretagne était fermée elle depuis le mois de février. Aux Nations unies, une porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'Onu (Ocha) a annoncé que “l'Onu se prépar(ait) à partir“. “Il y a eu apparemment des troubles à Tripoli et ils ont décidé de quitter la ville“, a ajouté Stephanie Bunker, précisant que la décision ne concernait pas le personnel local de l'Onu. La résidence de Grande-Bretagne dans la capitale libyenne a semble-t-il été mise en sac dans la nuit de samedi à dimanche. Le ministère italien des Affaires étrangères n'a fourni aucune précision sur l'attaque de l'ambassade italienne. Selon la BBC, des bureaux de l'Onu auraient également été pris pour cible. Les correspondants de la presse étrangère présents à Tripoli, soumis à des restrictions de déplacement de la part du régime libyen, étaient dans l'incapacité de vérifier ces informations.