L'affaire Sabrine Goubantini n'a pas cessé d'alimenter la polémique en Tunisie, en ce week-end. Une affaire qui n'en finit pas de rebondir et de connaitre des « complications collatérales » portant, même, atteinte à l'intérêt national. L'affaire a commencé par une « querelle » entre la représentante du peuple, du bloc de Nidaa Tounes, et un agent de sécurité d'un hôtel à Djerba. Les versions à propos de cette querelle varient selon leurs sources. En effet, alors que l'agent de sécurité assure qu'il a découvert la représentante du peuple en galante compagnie et en état d'ivresse, sur le bord de la piscine dans l'enceinte de l'hôtel dans lequel il travaille, en précisant qu'elle était dans une « position portant atteinte à la pudeur », et en ajoutant qu'il avait dû user de son « autorité » pour l'empêcher de faire rentrer son « ami » dans sa chambre. Il déclare, par ailleurs, que la représentante du peuple l'a humilié et a promis de lui faire payer son « audace », faisant prévaloir son immunité et son « rang social ». De son côté, Sabrine Goubantini a affirmé qu'elle était, au moment des faits, en compagnie d'un ami, qui avait assisté, en tant qu'invité, à un spectacle qui avait été organisé, sur la plage, par l'hôtel dans lequel elle résidait, et elle était en train de le raccompagner à sa voiture garée sur le parking de l'hôtel, avant de rejoindre sa chambre, quand elle a été abordée par l'agent de sécurité qui l'a interpellée et l'a agressée verbalement et insultée, en compagnie d'un autre vigile, en l'empêchant de bouger de sa place. Elle a, alors, été obligée d'appeler la police pour se défaire de l'énergumène. La police a appréhendé l'agent de sécurité et l'a interrogé au poste de police, avant de décider de le mettre en garde à vue, en attendant de le présenter, demain, lundi, devant le juge. L'affaire ne s'est pas arrêtée là. Ce qui nous fait nous poser la question quand à de possibles fonds politiques à cette affaire. Car ce qu'il faut savoir, c'est que l'agent de sécurité, en question, serait, selon les déclarations de Goubantini, un « barbu ». Et qu'il a refusé de répondre aux questions des policiers, exigeant la présence de son avocat. Ce qui soulève, déjà, quelques questions, puisqu'il paraissait assez « inhabituel » qu'un simple agent de sécurité ait son avocat personnel. Et cette simple « curiosité », laisse rapidement, place à un début de suspicion, quand on voit que l'avocat en question se pointe assez rapidement au poste de police pour assister son « client », malgré l'heure tardive. Et, surtout, quand on découvre que l'avocat en question est un éminent membre du CpR, selon les déclarations de Goubantini et ses amis de Nidaa Tounes. Mais, ce n'est pas tout. Puisque ce fait divers prend la tournure d'une affaire d'Etat. Car, la famille de l'agent de sécurité, ayant appris l'arrestation de son enfant, a décidé, ni plus ni moins, de bloquer la route de Mdhilla, d'où il est originaire, séquestrant les camions transportant le phosphate, et exigeant en contre partie de la libération de ces camions, la libération immédiate de l'agent arrêté. A la lumière de ces faits, est-ce que cette « affaire » ne ferait pas, comme le disent les élus de Nidaa Tounes, partie d'une campagne orchestrée par des parties politiques contre leur mouvement et ses membres ?