Il y a une vingtaine de jours, deux élèves inscrits en 7ème année de base dans un collège au gouvernorat de Douz ont tenté de mettre le feu dans la salle réservée au cours de l'informatique. Profitant de l'absence de gardien et de toute mesure de sécurité, les deux ont réussi à incendié une partie de la salle avant d'être arrêtés. Suite à l'incident, le conseil de discipline s'est réunit et a pris la décision de renvoyer définitivement les deux élèves de tous les collèges publics du pays. Hier, le frère ainé de l'un des élèves renvoyés a agressé verbalement le directeur et des membres du cadre éducatif du collège de l'Aouina. Par ailleurs, aujourd'hui, il a été décidé d'interrompre les cours en signe de protestation contre l'absence de gardien pour assurer la protection de l'établissement. Notons enfin que l'affaire de la tentative de brûler une salle de l'établissement et celle de l'agression du frère ont toutes les deux été transmises à la justice. L'affaire soulève plusieurs questions quant aux mesures de sécurité au sein des institutions scolaires face à la montée de violence à l'intérieur et à l'extérieur de ces établissements. De même, le traitement réservé aux élèves en l'absence d'encadrement psychologique semble opter pour la punition sans aucune tentative de compréhension ou de réintégration. Les conséquences du renvoi définitif pourraient mener à davantage de rage et de violence alors que les jeunes collégiens sont toujours en âge délicat et la possibilité de les récupérer est fort probable.