L'instance nationale indépendante pour la reforme de l'information et de la communication a annoncé avoir reçu 74 demandes d'autorisation pour la création de stations radios et 27 pour des services de télévision. Une première évaluation des services de radiodiffusion a été effectuée, et une évaluation similaire est en cours des fournisseurs des services de télévision. Dans un communiqué diffusé, mardi, l'Instance souligne que, parmi les demandes pour la fourniture de services de radiodiffusion qui lui sont parvenues, 20 demandes concernent la diffusion sur tout le territoire de la République, 32 pour des services locaux et régionaux, au nord du pays dont le Grand Tunis, 18 autres pour des services locaux et régionaux, dans le sud, le centre et l'est du pays, et 4 demandes ne précisant pas les limites du champ de diffusion. L'Instance a expliqué que si elle penche pour donner son avis, le plus rapidement possible, dans les demandes d'autorisation, lorsqu'elle dispose des informations nécessaires, l' Office national de télédiffusion a fait savoir que les demandes pour les ondes FM dépassent de loin la capacité disponible. Des critères d'ordre juridique et professionnel, affirme l'instance nationale, seront adoptés pour donner l'avis consultatif, notamment, l'intérêt général, la qualité et les spécificités des programmes proposés, dans le cadre de la diversité du paysage médiatique, l'indépendance de la radio de tout parti, religion ou organisme gouvernemental, la non-participation étrangère au capital ou dans la composition du conseil d'administration, la garantie de la précision, de l'indépendance et de la crédibilité des informations, à travers la mise en place d'une équipe de journalistes professionnels et l'adoption d'un plan de financement et de gestion garantissant la durabilité du projet. L'Instance a indiqué, également, qu'elle procèdera à la convocation, entre le 25 mai et le 3 juin prochain, des candidats qui répondent les plus à ces critères afin d'élucider certains aspects qui n'ont pas été mentionnés dans leurs demandes avant qu'une sous-commission indépendante, composée de compétences tunisiennes, ne procède à l'examen final des dossiers.