La ville de Bizerte a repris ce vendredi 31 mars 2017 son cours de vie normal au lendemain d'une nuit agitée ponctuée par des affrontements entre les forces de sécurité et les supporteurs du Club Athlétique Bizertin (CAB). Ce vendredi un déploiement sécuritaire imposant est visible dans les rues de la ville pour parer à toute éventualité. Jeudi soir 30 mars 2017, Bizerte a vécu sa seconde nuit consécutive d'émeutes déclenchées par les supporteurs dans le sillage de la fin du match chaotique du CAB avec l'Union Sportive de Tataouine (UST) qui s'est soldé par un match nul 1 but à 1, des buts marqués tous dans les temps supplémentaires. Le résultats ayant été en défaveur du CAB, les supporteurs de l'équipe de Bizerte ont le sentiment d'avoir été victimes d'une injustice d'autant plus que la fin du match a été entachée par des violences. Les supporteurs sont sortis jeudi soir avec l'intention de casser et d'envahir les institutions publics notamment le siège du gouvernorats et les biens privés en vue se semer le désordre dans la ville. Gaz lacrymogène et arrestations Cette situation a nécessité l'intervention des forces de sécurité pour disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène. Ces confrontations se sont soldées par l'arrestation de 5 individus, a indiqué une source de sécurité qui précise que des malfrats se sont infiltrés parmi les supporteurs pour attiser les tensions en vue de créer un vide sécuritaire. Menaces du chef du gouvernement On rappelle que le chef du gouvernement Youssef Chahed a convoqué en présence de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Majdoline Cherni, jeudi soir, le président le président de la Fédération tunisienne de football, Wadiï Al Jaraiï pour lui exprimer son mécontentement à l'égard des incidents qui se sont multipliés ce week-end lors de matchs de football notamment celui opposant le CAB et l'UST. Youssef Chahed aurait menacé aussi de décrété que les matchs se joueront à huis-clos pour le reste de la saison sportive si les violences dans les stades persistent. La création d'une commission d'enquête sur les suspicions de trafic des résultats, a été ordonnée par le chef du gouvernement d'union nationale.