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Sommet Afrique-Israël ou quand l'entité sioniste de xénophobie, de colonisation et d'Apartheid s'improvise alliée de l'Afrique encore meurtrie par son passé esclavagiste
Le premier "Sommet Afrique-Israël", dont les assises auront lieu à Lomé (Togo), du 23 au 27 Octobre 2017 sur le thème central intitulé "La Haute Technologie et la Sécurité" marque un tournant dans l'implantation de l'entité sioniste au cœur de l'Afrique, subsaharienne en particulier et laisse penser que les conditions d'un partenariat sont réunies à cet effet. Proposé, conçu et conduit par "Africa-Israël Connect", ledit sommet, dont la symbolique est trop forte dans la stratégie israélienne de conquérir l'Afrique noire, est censé briser le mur de glace opposé par les autres pays africains encore acquis à la cause palestinienne et installer son leadership sur le continent. Etant signalé que "Africa-Israël Connect", est une plateforme de coopération créée sur initiative conjointe lancée par le premier ministre sioniste et le ministre togolais des affaires étrangères et chargée de gérer les intérêts économiques de Tel Avis en Afrique, notamment de contribuer à la pénétration de ses produits et technologies dans le continent noir, et dont la composition de son bureau exécutif, au nombre d'onze personnes, ne déplore aucun membre africain, excepté l'obscur et non moins anonyme ex ambassadeur zambien auprès des Nations Unies. Il y a lieu de préciser que, sans compter les consulats, le réseau diplomatique de l'entité sioniste se présent comme suit : * Ambassades Israéliennes accréditées en Afrique, au nombre d'onze (11) : Afrique du Sud, Angola, Coted'Ivoire, Cameroun, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Ghana, Kenya, Nigéria et Sénégal. * Ambassades africaines accréditées à Tel Aviv, au nombre de quinze (15) : Afrique du Sud, Angola, Cameroun, République du Congo, République Démocratique du Congo, Cote d'Ivoire, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Ghana, Kenya, Nigéria, Rwanda, Soudan du Sud et Zambie. Selon le ministère israélien des affaires étrangères, Israël entretient des relations bilatérales officielles, à divers niveaux d'importance et de portée, avec trente-neuf (39) pays africains subsahariens, groupe dont fait partie l'Egypte, le seul pays africain arabe à avoir noué des relations diplomatiques et échangé des ambassades avec l'entité sioniste. Dans le monde arabe, et en plus de l'Egypte, seule la Jordanie en a fait de même. Ces deux pays arabes étant tenus par des accords de paix avec Tel Aviv.Par ailleurs, certaines sources médiatiques font état de l'existence de discussions officieuses, aux fins de normalisation et d'établissement de relations diplomatiques avec le Soudan et la Somalie, deux autres pays membres de la Ligue des Etats Arabes. Le Soudan du Sud étant déjà mis sous la coupe sioniste. Et outre les entreprises à caractère économique, commerciale, technologique et environnementale, de plus en plus présentes en Afrique Subsaharienne, apportant leur expertise et leur financement, nombre de sociétés israéliennes opérant dans les domaines spécialisés du renseignement et de la garde rapprochée de chefs d'Etat coopèrent avec plusieurs pays africains, notamment le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Kenya,le Togo, la Tanzanie, le Rwanda ou la Zambie. Ceci dit, un simple coup d'œil aux données ci-dessus montre que le réseau diplomatique, entre l'Afrique et Israël, est plus étoffé et large que celui de la Tunisie, pourtant pays africain et membre fondateur de l'Organisation de l'Unité Africaine / Union Africaine( OUA / UA). Ce qui prouve encore une fois, si besoin est, que notre pays accuse encore un net retard, en matière de diplomatie africaine et de pénétration au marché africain, aussi incompatible avec le potentiel économique national qu'indigne de son rang, de son histoire et son ancrage africain. L'idée d'organiser un tel Sommet a été retenue lors de la visite officielle à Israël qu'a effectuée Faure Gnassingbé, président togolais, En août 2016 et consolidée et matérialisée par l'accord entre le premier ministre israélien, le tristement célèbre Benyamin Netanyahou et, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey. Ce dernier, tablant sur la présence d'au moins une trentaine de chefs d'Etat africains, a pris les choses en main et a multiplié les visites aux capitales africaines subsahariennes pour les convaincre de participer, au niveau présidentiel, audit Sommet. Depuis quelques années, la diplomatie israélienne est autrement plus active sur le continent noir. Le premier ministre israélien, dans une offensive de charme bien ciblée a mis tout son poids pour permettre à son pays d'élargir la base géographique de ses alliances et, en conséquence, d'occuper une place de premier ordre sur l'échiquier continental. Récemment, il a mené deux grandes actions : * En Juillet 2016, il a effectué un périple africain, visitant quatre pays, à savoir l'Ouganda, l'Ethiopie, le Kenya et le Rwanda. * En septembre 2016,à New York, en marge de la 71ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, il a invité une dizaine de chefs d'Etat africains avec lesquels il a discuté des opportunités de coopération et de partenariat entre l'Afrique et Israël. Désormais, le continent noir est de plus en plus dans la mire stratégique de Tel Aviv, sur fond d'intérêts géopolitiques, sécuritaires et économiques de grand enjeu. Le Sommet n'est pas l'ultime objectif en soi, il n'est qu'un tremplin pour de visées plus stratégiques, à savoir réintégrer, en qualité de membre observateur, le giron continental, Israël étant chassé de l'OUA dans la foulée de son remplacement par l'UA. Encore une pierre d'achoppement, de rivalité et de déstabilisation au sein de la fratrie continentale africaine, entre l'Afrique Arabe et l'Afrique Subsaharienne, que la diplomatie israélienne ne manquera pas de pourrir ainsi que de souffler sur le feu de la dissension dans l'organisation dont les ailes sont encore plombées par nombreux conflits larvés ou latents.. Le prosélytisme pro-sioniste de certains pays africains,qui ne s'en cachent et n'en démordent guère, et dont le Togo a toujours été en première ligne, interpelle à plus d'un titre. Comment se fait-il et au nom de quel idéal, se rapprocher d'un pays qui a longtemps porté à bout de bras le régime d'Apartheid sud-africain de sinistre mémoire ? Et qui, dans l'impunité et dans la complaisance sinon la complicité internationales, impose le dogme de l'Apartheid et de la sélection religieuse sur les palestiniens. Derrière quel alibi se cacher quand on sait que la classe politique israélienne, en majorité du moins, affiche son racisme primaire à l'égard des Africains en général, et noirs en particulier. A en juger : Comment un esprit humain, africain noir en particulier, ose-t-il fermer les yeux et occulter la récente sortie au vitriol de Miri Regev, ministre israélienne de la culture et du sport, plus sioniste et plus raciste que jamais, pour qui les réfugiés noirs ne sont rien qu'un "cancer qui gangrène l'Etat hébreu de l'intérieur". Critiquée pour de tels propos, elle s'en est excusée, en guise de réparation, en de termes nettement plus odieux, qui mettent à nu sa sidérale xénophobie : "Je présente mes excuses aux survivants du cancer pour les avoir assimilés à des noirs". Plus raciste, tu meurs ! En conclusion, il est à espérer que les pays africains arabes sont conscients de la gravité géostratégique de ce Sommet et sont en mesure de coordonner leur position et leur action, avec l'appui du noyau dur constitué encore d'autres pays africains partisans de la cause palestinienne et ennemis jurés de la gangrène sioniste pour faire avorter le funeste Sommet et torpiller la manœuvre israélienne d'envahir l'Afrique et de retrouver un rang, fut-ce-t-il d'observateur, dans l'Union Africaine.Le combat ne concerne pas uniquement les pays africains arabes mais aussi et surtout tous les pays arabes asiatiques, en particulier les monarchies du Golfe, dont le poids financier est en mesure de faire la différence. La Tunisie, dont la majorité massive de la population s'oppose viscéralement à toute idée d'ouverture et, encore moins, de normalisation, est appelée à jouer les premiers rôles pour couper la route à l'offensive sioniste à l'adresse de l'Afrique subsaharienne. Certes l'opération est ardue et complexe mais, au moins, la Tunisie devrait élever haut et fort sa voix dissidente et intransigeante.