Une cyberattaque a visé, mardi 23 mai, le site de l'agence de presse qatarie Qatar News Agency (QNA) et a publié de fausses déclarations attribuées à l'émir du pays qui ont enflammé la toile. Le site de l'agente piraté a publié que l'émir Tamim aurait dit qu'il ne fallait pas s'attaquer à l'Iran, « une puissance islamique avec laquelle il faut compter puisqu'elle contribue à la stabilité de la région ». Il aurait également critiqué les récentes positions politiques de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis et dit que « le Qatar ne soutient pas le terrorisme ». "L'agence de presse du Qatar a été piratée par une entité inconnue", indique un communiqué du service de presse gouvernemental. "Un faux communiqué attribué à Son Altesse a été publié", selon la même source. Une enquête sera ouverte pour atteinte à la sécurité, a ajouté le service de presse gouvernemental. La chaîne de télévision Al-Jazeera, basée à Doha, a annoncé que le compte Twitter officiel de l'agence avait également été piraté et que de "fausses" informations, selon lesquelles le Qatar retirait ses ambassadeurs de plusieurs pays, avaient été diffusées puis démenties. Les médias saoudiens dont la chaîne Al Arabiya ont largement relayé ces déclarations. Les médias des Emirats arabes unis ont également repris les propos de l'émir Tamim. Les démentis n'ont pas convaincu les médias saoudiens. Le journal Al Madina accuse même Doha de «poignarder l'Arabie saoudite avec un couteau iranien ». Les réactions continuent puisque Al Jazeera a été bloqué en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis. Le site Web qatari n'a pu être consulté dans aucun des pays mercredi. Al Jazeera a confirmé qu'il avait été bloqué, mais n'a donné aucun autre détail. La chaîne de télévision saoudienne, Al Arabiya, a déclaré que son rival Al Jazeera avait été exclu parce qu'il a publié un communiqué du dirigeant qatari, l'Emir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, décrivant l'Iran comme un « pouvoir islamique » et critiquant la politique du président Trump à l'égard de Téhéran. Les relations entre le Qatar et les autres Etats du Golfe ont également refroidi en 2014, à cause de la politique étrangère du Qatar et ses liens avec les Frères musulmans.