Mardi après-midi, un ressortissant algérien âgé d'une quarantaine d'années se dirige vers trois policiers en faction, au beau milieu du parvis de la cathédrale Notre-Dame. Brandissant un marteau, il attaque l'un d'eux par-derrière, en criant: «C'est pour la Syrie!» Âgé de 22 ans, le policier a été légèrement touché au cou. Un de ses collègues a dégainé son arme et neutralisé l'assaillant par des tirs de riposte. Touché de deux de balles au niveau du thorax, l'homme est resté au sol de longues minutes avant d'être transféré, tout comme sa victime, vers les urgences voisines de l'Hôtel-Dieu. Deux couteaux de cuisine ont été retrouvés à ses côtés. Près de 900 fidèles et touristes ont aussitôt été confinés à l'intérieur de l'édifice religieux, où ils ont été invités à s'asseoir et à se plier à des vérifications menées dans le but de débusquer un éventuel complice. Dans le même temps, l'ensemble du périmètre, a été évacué tandis que la brigade de recherche et d'intervention a été dépêchée depuis le Quai des Orfèvres, situé à quelques centaines de mètres de là. «J'ai entendu deux détonations. Tout le monde a commencé à fuir le parvis et la police a immédiatement encerclé le périmètre. Le parquet de Paris a ouvert une enquête, confiée à la Section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L'agresseur s'est revendiqué comme un «soldat du califat», sans dire s'il faisait référence au groupe djihadiste algérien Jund al-Khilafah fi Ard al-Jazaïr («les soldats du califat en Algérie») qui a fait allégeance à l'organisation Etat islamique. Originaire de Kabylie, il est domicilié dans le Val-d'Oise. Son titre de séjour faisant état de sa qualité d'étudiant «est en cours de vérification», a précisé le ministre de l'Intérieur, qui s'est rendu sur place. Avec quelque 13 millions de visiteurs, pèlerins et fidèles par an, la cathédrale de Paris, deuxième site touristique le plus fréquenté de France après Disneyland Paris, reste une cible de choix pour les djihadistes.