Lazar Akremi, ex-dirigeant du parti Nidaa Tounes, a estimé que les protestations de janvier ne sont pas une nouveauté pour la Tunisie, elles sont principalement motivées par des considérations d'ordre économiques et sociales. Il a précisé dans une déclaration, mardi, à Tunisienumérique, que quoi qu'on dise, il existe des éléments qui motivent ces manifestations, dans le but de conduire à des actes de vandalisme et de vol, soulignant, toutefois, que le moteur principal reste le désespoir qui est alimenté par la hausse des prix et du coût de la vie. Lazhar Akremi a indiqué que le motif secondaire de ces manifestations est de créer l'agitation et d'exploiter ces événements, une situation résultant de la faillite politique de la gestion des affaires depuis 2015, vu que le parti vainqueur, lors des élections a été déstabilisé, ses postes arrachés et l'apparition de nouveaux visages augmenté le ressentiment des citoyens. Akrami a souligné que ce qui s'est passé lors des élections législatives en Allemagne est un bon indicateur qui n'a pas été interprété correctement, mettant en garde contre la fuite vers l'avant qui va pousser la situation sociale à la crise. Il a ajouté que tout était prévisible dans la situation actuelle et que personne ne pouvait élaborer une stratégie en sept jours, parce que la situation actuelle comporte plus de surprises que de planification. Répondant à une question relative à la possibilité que ces protestations renversent le gouvernement de Youssef Chahed, Lazhar Akrami a indiqué que cela est possible si on voulait lui faire porter la responsabilité de l'échec subi par Nidaa Tounes. Le gouvernement Chahed serait présenté comme bouc émissaire, non pas à cause de son échec, mais parce qu'il veut lutter contre la corruption. Déclaration de Lazhar Akremi, ancien dirigeant de Nidaa Tounes Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio.