Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, ne s'est pas départi de sa franchise, exprimant son étonnement de l'interprétation faite par la porte-parole officielle de la présidence de la République, Saïda Garrache, suite à la réunion des signataires du Document de Carthage, tenue mardi, en présence de Béji Caïd Essebsi. Dans une déclaration mercredi à radio Express Fm, Taboubi a affirmé que Saïda Garrache a affirmé que les réunis et le président ont décidé qu'il sera procédé à une évaluation du travail du gouvernement mais que rien ne sera fait avant fin mai pour opérer un quelconque changement. Le chef de la centrale syndicale présent lors de la réunion a fait part de sa stupéfaction se demandant si parmi les participants certains étaient alertes et d' autres dans état de coma, affirmant que rien dans les propos de madame Garrache n'est fondé. Il a souligné que la position du président est claire, affirmant que la Tunisie est au-dessus de tout le monde et que personne n'est intouchable. Il sera procédé à la fixation des priorités lorsqu'on se retrouvera pour l'évaluation, on prendra ensemble la décision adéquate et on assumera la responsabilité de tout le monde, a indiqué Taboubi, citant le président Essebsi. On rappelle que le président de la République a convoqué mardi une réunion des parties signataires du Document de Carthage destinée à débattre du gouvernement de Youssef Chahed. Une commission a été formée pour déterminer les priorités et évaluer le rendement du gouvernement. Selon des analystes, une forte tendance pour un changement du gouvernement s'est dégagée de cette rencontre.