Le président du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a fait ce dimanche au micro de Jawhara FM, à l'occasion d'une visite à Mahdia, une déclaration qui risquerait de ne pas trop plaire à son allié de circonstance, le président de la République, Béji Caïed Essebsi. En effet, alors même, que BCE, ainsi que de nombreux partis politiques ainsi que les principales organisations nationales, ne cachent plus leur empressement de voir le chef actuel du gouvernement, Youssef Chahed, laisser la place à une autre compétence, pour tenir les rênes du pays, et jugent qu'il a eu suffisamment longtemps, sa chance, ne voilà-t-il pas que le Cheikh Rached Ghanouchi, pourtant allié inconditionnel du maître de Carthage, annonce qu'il y aura certainement, un remaniement ministériel, sans plus, et çà sera pour après les élections municipales prévues le 6 mai prochain. Il a ajouté, au cas où on n'aurait pas saisi tout le sens de ses paroles, qu'il n'y aura rien du tout, avant les élections et qu'après, çà sera à Chahed de décider de la nécessité, ou non, d'un remaniement ainsi que des ministres à changer, éventuellement, sous entendant que Chahed reste et que c'est en lui qu'Ennahdha a mis sa confiance pour le reste du chemin. Un message clair adressé à BCE et à ceux qui sont de son avis, avec à leur tête l'UGTT, signifiant que le Cheikh n'est pas d'accord avec ce qu'ils mijotent. A entendre la façon assurée dont il l'a annoncé, il y a fort à parier qu'il n'en sera qu'à sa guise et à personne d'autre. https://www.tunisienumerique.com/wp-content/uploads/2018/04/Rached-Ghannouchi.mp3