La déception dominait ce mardi dans les foyers tunisiens après avoir entrevu lundi soir une lueur d'espoir, suite à la décision de la Commission administrative de l'UGTT d'ordonner la reprise des cours et la restitution des notes, mettant fin à la crise qui secoue l'enseignement secondaire. En l'annonçant, le secrétaire général de l'UGTT, Nouredine Taboubi, a indiqué apporter de la joie aux Tunisiens, conscient que les citoyens sont préoccupés par le sort de l'année scolaire et par celui de leur enfants. Réagissant, le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, a exprimé lundi soir sa satisfaction à l'égard de la décision d'annuler la suspension des cours et la rétention des notes, faisant part de sa disponibilité à engager un dialogue réfléchi de pour répondre aux attentes des professeurs. Il a rendu aussi un vibrant hommage à Taboubi et à l'UGTT pour avoir fait prévaloir le langage de la raison et de la sagesse. Mais l'euphorie qui a envahi les pères et les mères des élèves Tunisiens n'aura été que de courte durée, puisque Lassaâd Yacoubi, encore lui, a bravé la décision de la plus haute instance syndicale, en décidant le maintien de la suspension des cours et la retenue des notes. Il a exhorté les enseignants à rester mobilisés et à poursuivre la mise en œuvre de la décision de l'arrêt des cours et de la retenue des notes. Ce mardi matin, il s'est félicité dans un post sur les réseaux sociaux de la réussite de l'application de ses instructions, affirmant que "c'est la preuve la plus profonde de l'union et de la cohésion autour des structures de la fédération" des enseignants du secondaire et leur attachement à concrétiser leurs demandes. Comme on n'a cessé de le répéter, ce qui préoccupe le secrétaire général de la fédération de l'enseignement secondaire, Lassaâd Yacoubi c'est de satisfaire les revendications des professeurs quel qu'en soit le prix. Cette fermeté et cet entêtement ont fini par faire tomber les masques et dévoiler les vrais visages. Les prétentions de vouloir assurer une année scolaire réussie et d'éviter une année blanche se sont révélées être de pures intentions et des paroles en l'air et ne reflètent guère les pensées de ceux qui les avancent. Contre vents et marées le bureau de la fédération générale de l'enseignement secondaire, sous l'instigation de son secrétaire général Lassaâd Yacoubi veut imposer sa volonté, même si c'est au prix de l'avenir des enfants Tunisiens. Qu'on ne nous rabatte pas les oreilles en nous disant que les professeurs sont aux aussi des parents d'élèves. Ils le sont certes, mais ont choisi leurs propres intérêts au détriment de ceux de leur progéniture. En outre, si la décision de la fédération de l'enseignement secondaire de suspendre les cours et de retenir les notes était judicieuse, l'UGTT n'allait pas se désolidariser et opter pour la levée de ces restrictions. Cette attitude prouve que la décision de la fédération de l'enseignement secondaire de suspendre les cours et de retenir les notes est un choix qui porte atteinte aux intérêts des élèves et des parents. Ainsi, la fédération préfère maintenir des choix discutables au profit des intérêts étroits d'une frange socio-professionnelle. En tout cas, la balle est dans le camp de l'UGTT et de la fédération des enseignants du secondaire qui doivent régler leur différends et harmoniser leurs actions. Les dirigeants de l'UGTT ne manqueront pas de tirer les leçons du désordre qui a régné lundi, après que les Tunisiens aient reçu deux décisions contradictoires, émanant des structures de la centrale syndicale.