Dans un article intitulé "L'alliance ratée des Emirats avec Lotfi Brahem", Nicolas Beau, le propriétaire du site français d'information, échafaude dans un article une hypothèse où il explique les véritables raisons du limogeage du ministre de l'Intérieur par un coup d'Etat qu'il comptait fomenter à l'aide des Emirats arabes unis. D'abord, le journaliste français est parti de l'idée de l'aversion que nourrit Youssef Chahed à l'égard de Lotfi Brahem dont il suspectait "la loyauté", sans pour autant donner de justificatifs. Ensuite, il évoque une rencontre nocturne "qui eut lieu récemment sur l'île de Djerba entre le ministre et le chef des services secrets émiratis" ayant débouché sur "la mise au point de la feuille de route qui devait conduire à des changements à la tête de l'Etat : révocation du Premier ministre, Youssef Chahed; possible nomination à la tête du gouvernement de l'ancien ministre de la Défense de Ben Ali, Kamel Morjane; mise à l'écart finalement du président Béji lui même, pour raisons médicales. Un peu à la façon dont le vieux président Bourguiba avait été écarté par le fringant général Ben Ali". Pour corser le tout, Nicolas Beau affirme que Lotfi Brahem a effectué un rapprochement avec Ridha Belhadj, ancien de Nidaa Tounes qu'il a quitté pour créer son parti Tounes Awalan ainsi que d'autres hommes politiques dans le but "de recomposer l'échiquier politique", tentant une alliance "improbable" avec Hadefh Caïed Essebsi, actuel directeur exécutif de Nidaa Tounes. Lui répondant dans un post sur sa page Facebook, le chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes, Borhen Bsaies, a rappelé que le passé de Lotfi Brahem et son action sur le plan de la lutte contre le terrorisme prouvent son amour et son dévouement pour sa patrie, affirmant que l'ancien ministre de l'Intérieur était le bienvenu à Nidaa Tounes.