Quelques 600 migrants sont parvenus, jeudi 26 juillet, à franchir la frontière qui sépare le Maroc de l'enclave espagnole de Ceuta après un « assaut » particulièrement violent. Selon le porte-parole de l'Association espagnole des gardes civils (AEGC), ce sont près de 800 personnes qui ont tenté de prendre d' « assaut » les doubles clôtures. En effet, les gardes-frontières espagnols ont rapporté que non seulement les migrants leur ont lancé de la chaux vives, des pierres et des excréments, mais qu'ils se sont aussi servis de sprays enflammés comme des « lance-flammes ». « Ils ont employé une méthode qu'ils n'avaient jamais utilisée auparavant, la chaux vive », a déclaré le porte-parole dans un communiqué du corps de police espagnol. À la suite de ces affrontements, les forces de l'ordre marocaines et la garde civile espagnole ont annoncé avoir arrêté plus d'une centaine de migrants. D'après la Croix rouge, au moins 132 migrants et 22 garde-frontières ont été blessés pendant l'« assaut ». Il s'agirait du franchissement de frontière le plus important depuis février 2017, date à laquelle 850 migrants étaient parvenus à pénétrer dans la ville de Ceuta.