La députée de Nidaa Tounes Lamia Dridi a accordé un entretien téléphonique à la rédaction de TunisieNumerique, où elle assuré que dix députés du bloc de Nidaa Tounes, à l'ARP, ont rencontré, ce jour, le chef du gouvernement Youssef Chahed pour lui poser des questions et essayer de comprendre, de vive voix, ce qui se passait. Elle a ajouté que les huit démissions de députés du bloc, parmi les dix qui ont rencontré Youssef Chahed, ont, effectivement coïncidé avec le jour de cet entretien avec le chef du gouvernement, mais elle a assuré qu'il n'y a aucun lien entre leur décision et la rencontre. Elle a ajouté qu'ils sont des députés qui représentent le peuple et les préoccupations du peuple et ne travaillent sous aucune casquette. Concernant le fait de savoir si cette démission du bloc parlementaire du parti allait être suivie d'une démission des onctions au sein du parti, elle a répondu qu'il appartenait aux députés qui occupent des postes de leaders eu sein du parti de décider de ce qu'ils vont faire. Elle a expliqué cette décision de démission, par la crise sans précédant que traverse le pays, et qu'il était de leur rôle, comme représentants du peuple, d'essayer d'aider à trouver une sortie de cette crise, « parce que le peuple nous a délégué sa voix, pour le représenter et c'est nous qui serons critiqués, par la suite par nos électeurs ». Elle a évoqué la possibilité de se joindre à une coalition parlementaire, car aucune action réelle, d'après elle, ne serait plus envisageable à partir du bloc de Nidaa Tounes. Un bloc qui s'est effrité et devenu stérile, puisque complètement isolé, non seulement de la direction du parti, mais aussi, de la présidence du bloc même, et à ce niveau, il n'y plus la moindre coordination, ne serait-ce que pour les consignes de vote sur les projets de lois. Concernant une éventuelle intégration du nouveau bloc parlementaire de la « coalition nationale », des huit députés démissionnaires de Nidaa, elle a assuré que l'affaire est bien plus profonde que le jeu de quitter un bloc et rejoindre un autre. « Nous avons décidé de nous réunir, pour discuter des étapes à entreprendre ensemble dans l'avenir ». Ajoutant que ce qui est sûr, c'est qu'ils ne vont pas rester à ne rien faire, ils se doivent d'être actifs dans leur rôle de représentants du peuple, pour assurer la transition démocratique dont ils ont été investis. Mais concernant l'intégration de la nouvelle coalition parlementaire nationale, elle a assuré que c'était fort possible, vu qu'il est attendu que cette nouvelle coalition, va créer une nouvelle dynamique au sein de l'ARP ! https://www.tunisienumerique.com/wp-content/uploads/2018/09/Inerview-Lamia-Dridi-demission-1.mp3