Les responsables syndicaux de la Tunisair, notamment des services terrestres de la compagnie, ont tenu, fin octobre dernier, une réunion avec les représentants de la direction générale de la compagnie pour discuter de nombreux points, mais, surtout, pour mettre à plat, une grave histoire de malversation qui se passe au niveau de l'aéroport de TunisCarthage. Une opération qui risque de donner le coup de grâce à la compagnie nationale, déjà, au chapitre de l'agonie. L'opération consiste, selon les responsables syndicaux, et tel que cela a été rapporté par la presse, en la création d'une société privée de services terrestres et de Fret, qui s'est, contrairement au règlement, installée au sein, même de l'aéroport de TunisCarthage, à proximité immédiate des aires de garage des avions. Cette société a réussi à dérober tout le secteur des services au sol et de fret à la compagnie nationale, avec, selon les responsables syndicaux, des connivences au niveau du ministère de l'intérieur, qui a privé les agents de la société nationale de permis d'accès à l'aéroport, alors que les agents de ladite société ont réussi à en obtenir en un laps de temps record. Cette histoire de privilège offert à cette compagnie privée au détriment de la Tunisair, rappelle, selon les syndicalistes, les mêmes privilèges qu'avait obtenu un des gendres de Ben Ali, avant 2011, qui avait, tout comme cette compagnie, créé une compagnie aérienne factice, uniquement pour obtenir les agréments nécessaires aux services au sol et aux activités de fret. Mais cette fois-ci, il ne s'agit point d'un quelconque gendre de tel ou tel président, mais il s'agit de la société EXPRESS AIR CARGO, propriété d'un certain Anis Riahi, qui n'est personne d'autre que le trésorier de Nidaa Tounes. Ce ne sera, certainement, pas avec de telles manœuvres et de telles pratiques qu'on va nous convaincre de la réalité de la lutte contre la corruption et la malversation ! https://www.tunisienumerique.com/wp-content/uploads/2018/12/Express-Air-Cargo.mp4