A peine rentré en Algérie, le président Bouteflika a pris une cascade de décisions, en l'espace de quelques heures. Il a créé un remue ménage monstre, qui a cloué la rue, et laissé les observateurs en attente. Il a, d'abord, annoncé le report des élections, pour après les travaux d'une commission nationale qui préparerait de profondes réformes dans le système politique du pays. Après cette annonce, Bouteflika a assuré qu'il ne se présentera pas à ces élections qui ont été reportées. Ensuite, il a accepté la démission de son premier ministre Ouyahya, et nommé à sa place, le ministre de l'intérieur, Noureddine Bedoui, qu'il a chargé de constituer un gouvernement de compétences. Par ailleurs, Bouteflika a dissous l'instance nationale de contrôle des élections, et limogé son président Abdelwaheb Derbel, ainsi que ses membres. A noter que dès son arrivée à Alger, et avant de faire toutes ces annonces, Bouteflika s'est longuement entretenu avec son chef d'Etat major des armées, Ahmed Kaïed Salah.