Lors de la 5ème rencontre périodique de la cellule de communication du premier ministère avec les médias, organisée, vendredi après-midi, au palais du gouvernement à la Kasbah, M. Kadhem Zine El Abidine, représentant du ministère de la Justice, a passé en revue les affaires et les accusations relatives au président déchu et ses proches, indiquant que le nombre a atteint actuellement 88 affaires, dont 28 au sujet desquelles les juges d'instruction ont émis des commissions rogatoires et des mandats d'amener internationaux et ont été déférées devant le tribunal militaire. Il s'agit a-t-il précisé, de crimes d'homicides volontaires, d'incitation des gens à s'entretuer, d'abus de pouvoir, de malversations, de trafic de pièces archéologiques, de blanchiment d'argent et de violation de la réglementation sur les marchés publics. En ce qui concerne la désignation de l'avocat libanais Akrem Azouri pour assurer la défense de Ben Ali auprès des Tribunaux tunisiens et internationaux, le représentant du ministère de la Justice a déclaré que : Dans le cas de Ben Ali, il doit d'abord être extradé en Tunisie pour jugement avant qu'un avocat ne puisse le représenter. Notons que Ben Ali peut être condamné par la peine capitale pour certaines affaires”, ajoute le représentant du ministère de la Justice. M. Kadhem Zine El Abidine a également affirmé que deux actions en justice intentées à l'encontre du Président déchu et de sa famille sont actuellement prêtes à être tranchées et seront examinées devant le Tribunal militaire: La première est relative aux fonds et objets précieux trouvés dans le Palais de Sidi Dhrif. La deuxième concerne les quantités de drogues et d'armes trouvées dans le Palais de Carthage. Il a ajouté que huit affaires relatives à Imed Trabelsi, neveu de Leila Ben Ali, portant sur des accusations pour corruption et formation d'une bande pour commettre des atteintes aux biens et personnes et de trafic de pièces archéologiques, telle que l'affaire des visas du pèlerinage dont est impliqué un ancien ministre.