Malgré l'opposition d'une grande partie d'Ennahdha aux nominations de ministres et de membres de gouvernement parmi les députés du bloc parlementaire du parti, Le Cheikh Rached Ghannouchi s'entête et s'acharne à nommer, au moins deux de ses députés aux postes de ministres. Il s'agit de Saïda Lounissi, au ministère de l'Emploi, sachant qu'Ennahdha considère parmi ses priorités le maintien sous sa coupe de ce département, pour entre autres ne pas risquer de dévoiler les recrutements abusifs de ses partisans, qui ont conduit à la faillite de l'Etat et de ses caisses. La nomination de Lounissi n'est que secondaire pour le Cheikh qui cherche, juste à noyer le poisson. C'est à dire l'autre nomination d'un député au gouvernement. Il s'agit de Ahmed Gaâloul qui était Secrétaire d'Etat aux Sports et qui est, actuellement député du bloc Ennahdha sur la circonscription de Nabeul 2. En effet, le Cheikh s'évertue à imposer sa nomination au poste de ministre, pas seulement à cause de l'intérêt qu'accorde Ennahdha à ce ministère qui lui permet d'atteindre et pourquoi pas d'endoctriner la jeunesse du pays, mais aussi parceque la véritable raison de l'acharnement du Cheikh réside ailleurs. En effet, Ghnnouchi veut « éjecter » Gaâloul de l'ARP, pour libérer un siège à celui qui vient après lui sur la liste de Nabeul 2, à savoir Mehrezia Laâbidi. Il semble bien que le Cheikh se veut fidèle à ceux qui le sont pour lui et ne rate pas une occasion de leur renvoyer l'ascenseur. Et puisque Mehrezia Laâbidi compte parmi les inconditionnels du Cheikh et qu'elle n'a pas réussi à être élue, il faudrait bien remédier à cela, histoire de récupérer un certain poids au sein du bloc de son parti à l'ARP. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
