Le chef du gouvernement chargé, Habib Jemli s'est fait cerner par les ailes radicales d'Ennahdha, à quelques heures de l'annonce de la composition de son cabinet de « compétences nationales indépendantes ». C'est ainsi que Jemli a été sollicité, ce mardi en fin de matinée, par le président du conseil de la Choura d'Ennahdha, Abdelkarim Harouni qui aurait, selon des sources médiatiques, tenté de « raisonner » le chef du gouvernement, pour le pousser à accepter la nomination de ministres des rangs d'Ennahdha. Harouni aurait insinué à Jemli qu'il risquait fort de voir son gouvernement, dans sa version actuelle, rejeté à l'ARP, puisqu'une grande partie du mouvement d'Ennahdha est contre cette formule. Par la suite, Jemli a reçu la visite de Abdelmajid Ezzar, autre représentant de l'aile dure d'Ennahdha, et président de l'Union de l'agriculture et de la pêche qui lui a tenu le même discours que celui de Harouni. Ces tractations de dernière minute sauraient-elles convaincre Habib Jemli de revenir à de meilleurs sentiments à l'égard de ses mandataires du parti Ennahdha ? Ou sont-elles plutôt destinées à convaincre l'opinion publique que Jemli a fait faux bond à Ennahdha et que son cabinet ne sera pas partisan. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
