Le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, l'a assuré, ce soir, dans un entretien accordé au site d'information Nawat. Il n'a pas l'intention d'abdiquer, et il compte bien rester à son poste et remplir le contrat pour lequel il a été désigné. Il a assuré qu'il va pouvoir, à la tête de son équipe gouvernementale soudée, continuer à faire son boulot et à relever les lourds défis, notamment, économiques et sociaux. Sauf que son gouvernement ne semble pas aussi soudé qu'il le pense, et il risque de voir sa cohésion s'effriter, ce qui pourrait, à terme, conduire à la dissolution du gouvernement. En effet, Elyes Fakhfakh est loin de faire l'unanimité autour de lui, ou de son projet ? Les islamistes d'Ennahdha, par exemple, ne le laisseront, certainement, pas travailler tranquillement, et ils vont tout faire pour le déloger de La Kasbah, puisqu'il a osé leur faire front, et refusé leur exigence d'élargir l'équipe gouvernementale à des membres de 9alb Tounes et d'Al Karama, quitte à demander à leurs ministres, qui font partie de l'actuel gouvernement, de démissionner. Mais outre les islamistes, l'équipe gouvernementale risque de connaitre quelques autres soubresauts. Car nul ne peut prédire la réaction des ministres du courant démocratique et du mouvement de peuple. Ces messieurs qui se prétendent les farouches défenseurs de la bonne gouvernance et les croisés contre la corruption et les malversations, vont-ils risquer de ternir leur image en se rangeant derrière un chef de gouvernement autour duquel planent des doutes et des suspicions de malversations ? Ce n'est pas, du tout, évident. Il faut, donc, croire que malgré toute la bonne volonté et malgré tout l'entêtement du monde, Elyes Fakhfakh est loin d'être le maître absolu de la situation au sein de son équipe, ni le garant de sa cohésion, comme il le prétend. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
