Le dirigeant d'Ennahdha, Abdelkarim Harouni a déclaré que son parti ne cherchait pas à profiter des failles de la Constitution pour contourner ses règles et les interpréter selon ses propres intérêts, reprochant subtilement à Kais Saied sa recherche permanente d'échappatoires dans le texte constitutionnel. Ainsi, bien que l'article 97 de la Constitution octroi au Parlement le droit d'adresser une motion de censure contre le gouvernement et au parti au pouvoir l'attribution de choisir le nouveau chef du gouvernement, Ennahdha a choisi une autre solution: descendre dans la rue, a-t-il expliqué. Il ne serait pas logique que le Parlement retire sa confiance à un Chef de gouvernement à qui il vient de la lui accorder, d'après Harouni qui a estimé que la Constitution ne doit pas être un moyen de justifier les complots. Bien au contraire, la Constitution est là pour éviter les ruses et les interprétations singulières, subjectives, et extrémistes des textes de loi, a-t-il ajouté. Il a rappelé que l'ancien Chef du gouvernement, Elyes Fakhfekh, avait démissionné avant que le Parlement ne puisse lui retirer sa confiance, pour que le président de la République ait le pouvoir de choisir son successeur, estimant que cela pourrait se reproduire si le Parlement envisageait de retirer la confiance à Mechichi.
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