Dans une lettre ouverte au président de la République, Kais Saied, l'ancienne PDG de Tunisair, Olfa Hamdi a rappelé que la compagnie aérienne est l'un des symboles de la souveraineté nationale et que par conséquent il relève de la compétence du Chef de l'Etat de mettre un terme aux tentatives de destruction que connait Tunisair. Le gouvernement actuel cherche à céder Tunisair et n'a aucune intention de la sauver, a-t-elle révélé, considérant que l'effondrement de Tunisair sera la première pièce maîtresse de l'écroulement des institutions et entreprises publiques et par là même de l'économie nationale. Corruption et mauvaise gestion Olfa Hamdi a essayé d'exposer, « sans faillir au devoir de réserve », plusieurs dossiers de corruptions et de mauvaise gestion, notamment la vente de l'avion présidentiel de l'ancien président de la République Zine el-Abidine Ben Ali à un prix inférieur à sa valeur réelle et le transport de millions de touristes à des prix excessivement bas, ce qui a engendré des pertes estimées à des milliards de dinars. Aucune subvention n'a été accordée à Tunisair durant la période de confinement, a-t-elle dénoncé, notant que l'absence des états financiers des trois dernières années, ainsi que les abus des syndicats font également partie des causes de l'état déplorable dans lequel se trouve la compagnie aujourd'hui. Les responsables selon Olfa Hamdi Hamdi a pointé du doigt l'UGTT, le Gouvernement Chahed et plusieurs anciens dirigeants de la compagnie (sans les citer nominativement). Elle a également rappelé que Tunisair souffrait de corruption et de mauvaise gestion bien avant le 14 janvier. Les solutions proposées par Olfa Hamdi D'après Olfa Hamdi, pour sauver Tunisair il faut procéder à certaines mesures, notamment : * Transformer Tunisair en une société totalement exportatrice et l'exonérer de la TVA * Allouer 203 millions de dinars à la réparation des avions et le paiement de certains fournisseurs * Licencier environ 1 333 travailleurs * La révision de certains accords * Transfert de tous les vols vers l‘aéroport d'Enfidha avant la fin du mois d'avril et le début de la saison estivale * Renoncer à l'idée de construire un nouvel aéroport à Utique.
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