En réaction aux dernières décisions du président de la République, Kaïs Saïed, de geler le parlement et de limoger le chef du gouvernement, que les dirigeants d'Ennahdha se sont empressés de qualifier de coup d'Etat contre la légitimité, le président d'Ennahdha et de l'ARP, Rached Ghanouchi, a décidé de descendre à la rue. Il a, aussitôt, mis son projet en application, en lançant un appel solennel à ses partisans pour descendre à la rue pour défendre leur « révolution », et en joignant le geste au verbe, en se rendant, au milieu de la nuit, aux grilles de l'ARP, qu'il savait bouclée par l'armée. Il a pris le soin de se faire accompagner par une flopée de cameramen, tous acquis à la cause d'Ennahdha et plusieurs admins des pages fidèles. Le but étant de faire le show et de le transmettre en direct, histoire de se mettre dans l'image de la victime, et appeler à la rescousse le maximum de partisans. Parallèlement, tous les dirigeants d'Ennahdha ont multiplié les appels aux partisans, pour « défendre leur révolution ». Par la suite, tout le réseau des nahdhauis s'est mis en branle, chacun s'agrippant à son téléphone, pour ameuter un maximum de renforts. Mais, le résultat était, quelque part, « décevant », ce matin, au vu du nombre assez réduit, et de toutes les façons, bien au deçà de ce qu'espéraient les dirigeants nahdhaouis. Et leurs partisans se sont trouvés, carrément, en minorité, et n'ont rien pu faire, face à ceux qui se proclament comme étant les partisans de Kaïs Saïed, qui ont, eux aussi, investi la place du Bardo, pour faire face au coup de force tenté par Ghannouchi et les siens. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
