La Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz (STEG) a annoncé dans son rapport annuel 2020, récemment publié, que l'année dernière était exceptionnelle au niveau de son activité, en particulier, en raison de la perturbation de certaines prestations rendues à la clientèle et du faible rythme de l'avancement de certains projets d'investissement. Le rapport de la STEG indique que la production nationale de l'électricité a diminué remarquablement en 2020 par rapport à 2019 de 5% pour se situer à 16 163 GWh contre l'accroissement de la production privée de 11,2 % qui a atteint 3415 GWh. Concernant la qualité du service technique, le nombre des défauts, selon les statistiques, s'est élevé à 6671 l'année dernière. Néanmoins, il est à noter que les investissements ont enregistré une baisse de 56% par rapport à l'année 2019 passant à seulement 441 millions de dinars en 2020. D'après les données de la STEG, à fin 2020, l'effectif en activité a augmenté de 3,4% par rapport à celui de l'année 2019, à la suite de la poursuite des recrutements pour s'établir à 13 501 avec un taux d'encadrement de 72%. Les frais du personnel se sont élevés à 505,4 millions de dinars en 2020 contre 449,4 millions de dinars en 2019, soit une progression de 12,5%. Le salaire mensuel moyen hors avantages (activités de loisirs et du sport de l'amicale, prise en charge médicale, tickets restos, aides sociales, etc.) est de 3120 dinars, par employé. En outre, les états financiers qui ont été publiés sans l'avis des commissaires aux comptes contre les normes pour les établissements publics qui se conforment généralement aux exigences des syndicats et des politiques, le bilan fait ressortir en 2020 un déficit de 60,2 millions de dinars contre un bénéfice net de 106,4 millions de dinars en 2019 ce qui correspond à une chute inédite de 156,6%. Rappelons que les fonds propres de la STEG sont négatifs au 31 décembre 2021 (-2279 millions de dinars) et malgré la subvention versée par l'Etat, l'endettement est de 6996 millions de dinars sachant que le montant des emprunts bancaires et autres passifs financiers est évalué à 1728 millions de dinars. Les dettes fournisseurs se sont, à leur tour, évalués à 2600 millions de dinars. Ceci a largement impacté le solde de la liquidité de la société qui ne représente que 4,1% du total des actifs. Toutefois, ce qui est intriguant au niveau des chiffres de la STEG est que malgré la l'accroissement répétitif de tarifs dont la dernière remonte, officiellement, à juin 2019 avec une hausse de 10%, les revenus ont chuté de 4% à 5282 millions de dinars. Evidemment, l'explication est simple et se trouve dans les états financiers qui présentent clairement l'accroissement des charges de toute nature (frais de personnel, agios bancaires, consommables, entretien, etc.) contre une rentabilité du moins que l'on puisse dire, peu satisfaisante...
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