Le Président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) Kamel Jendoubi, a indiqué, samedi à Tunis, que les sections régionales de l'Instance ont reçu, le 1er septembre 2011, 61 listes candidates aux élections de l'Assemblée nationale constituante. Le 2 septembre courant, 85 autres listes ont déposé leurs candidatures, a précisé M. Jendoubi qui prévoit l'accroissement de ce rythme dans les prochains jours. Une conférence de presse s'est tenue samedi à l'ISIE, afin d'annoncer le démarrage de l'opération de délimitation des bureaux de vote pour les personnes n'ayant pas pu participer à l'inscription volontaire sur les listes électorales. M. Jendoubi a expliqué que les électeurs qui n'ont pas pu participer à l'inscription volontaire et dont les noms figurent sur les listes électorales pourront, à partir de dimanche 4 septembre jusqu'au 20 du mois, choisir les bureaux de vote dans leur section de vote. “l'ISIE s'attache à tenir des registres du vote et à parfaire l'organisation du scrutin, afin que les bureaux de vote ne soient pas submergés”, a précisé M. Jendoubi. Le corps électoral en Tunisie s'élève à 7 millions d'électeurs, selon les chiffres de l'Institut national de la statistique (INS) dont 3 860 000 se sont enregistrés volontairement. L'ISIE a mis en place deux mécanismes pour aider les électeurs à s'adresser aux bureaux de vote où ils sont appelés à voter le 23 octobre prochain. Il s'agit d'un service SMS, via le numéro 1423 et d'un centre d'appel au numéro 1814 qui a pour tâche de renseigner les électeurs sur l'ensemble du processus électoral. Au sujet des personnes décédées dont les noms figurent sur les listes électorales, M. Jendoubi a insisté sur la nécessité à ce que le vote soit “strictement personnel”. “Des enquêtes sont en cours pour dévoiler les circonstances de l'existence de noms de personnes décédées sur les listes des citoyens qui avaient participé à l'inscription volontaire”, a-t-il annoncé. Il n'a pas écarté la possibilité que certaines personnes se soient livrées à ces manipulations pour faire échouer l'opération électorale.