«Chasse aux morts» et clin d'œil aux négativistes Le compte à rebours a déjà commencé pour ce qui est de la date du 23 octobre. A l'Instance supérieure indépendante pour les élections, les préparatifs vont bon train jusque-là, même si ‘'le train qui vient à l'heure ne fait pas l'actualité''. La nouveauté, il faut dire, concerne le coup d'envoi donné à la campagne de prolongation des inscriptions sur les listes électorales du 4 au 20 septembre. Mieux vaut tard que jamais Kamel Jendoubi le président de l'ISIE qui l'a annoncé hier lors de la conférence de presse, a précisé que cette prolongation ne retardera en rien les échéances de l'opération électorale, puisque des « bureaux de réception » ont été aménagés pour ce faire. Les retardataires pourront ainsi s'inscrire dans des centres de vote de leurs choix, mais en se référant au gouvernorat dont ils relèvent. Les citoyens qui souhaitent s'informer quant à l'opération d'enregistrement même celle d'un des leurs peuvent aussi s'adresser aux bureaux de l'ISIE ou en appelant le centre d'appel en composant le 1814. Idem pour l'application par SMS qui permettra aux Tunisiens disposant d'un téléphone portable de s'assurer de leur inscription sur la liste électorale de leur choix. Il suffit de composer le 1423 pour avoir l'information dont on a besoin. Le seul hic est que ces informations sont payantes. (à 60 millimes la minute pour ce qui est de l'application par SMS). La question des morts inscrits sur les listes électorales a été abordée lors de la conférence de presse. Le président de l'ISIE a rappelé, dans la foulée, que leur nombre a atteint les 118 et que les noms en question, ont été illico presto éliminés des listes d'électeurs potentiels. Sans oublier que, dès le début, l'ISIE a découvert que plus d'un million d'électeurs figurant sur les listes électorales de l'ancien régime sont des personnes décédées. «Il est certainement une marge d'erreur qu'on doit prendre en ligne de compte. Sans oublier le fait que des gens ont peut être voulu s'assurer de la fiabilité de notre système. Cela ne nous empêchera pas aussi de penser à des personnes que la réussite des élections ne réjouit pas.», avance Kamel Jendoubi qui a ajouté qu'au total, ils seraient 8000 bureaux de vote. Un nombre qui pourrait soit augmenter soit diminuer selon l'affluence des électeurs. Les urnes ont, en effet, une capacité d'assimilation limitée à 800 bulletins et qu'au-delà, l'ISIE crée un nouveau bureau de vote. Le but étant d'éviter les encombrements le jour des élections. Les candidats aux élections Des chiffres ont été avancés quant au nombre des listes électorales enregistrées depuis le 1er septembre, opération qui prendra fin le 7 du même mois. Kamel Jendoubi a précisé que le premier jour, on a noté l'inscription de 61 listes, un chiffre ayant atteint le nombre de 85 le deuxième jour. « On s'attendra à une nette augmentation de ce chiffre d'ici à la date du 7 septembre prochain. » signale notre interlocuteur. D'autres questions ont porté notamment sur le site de l'ISIE non actualisé. A cette question l'universitaire, membre de l'ISIE, Arbi Chouikha a fait remarquer que ce sera le cas à partir de la semaine prochaine. « Le site de l'ISIE était un site vitrine. A partir de lundi prochain, celui-ci sera actualisé pour accueillir un espace pour les journalistes et pour répondre à toutes les questions des citoyens. » A rappeler que l'opération du ‘'monitoring des médias'' a relevé la participation de 14 chercheurs dont la majorité sont des anciens étudiants de l'école de journalisme. Ces derniers observeront les médias pendant la campagne électorale et rédigeront des rapports quotidiens en signalant les dépassements médiatiques, suite auxquels l'ISIE réagira.