La presse algérienne, qui est tombée de haut après l'entame très mitigée des 'Fennecs' à la Coupe d'Afrique des nations (CAN), a des envies d'en découdre. Pour l'instant elle ne peut pas canarder les coéquipiers de Riyad Mahrez – ce n'est pas du tout le moment de leur plomber le moral -, alors elle a trouvé autre chose à se mettre sous la dent : Les commentateurs sportifs tunisiens… Certains d'entre eux sont tout bonnement accusés de minorer les chances de l'équipe algérienne de défendre avec succès son titre de championne d'Afrique. Sur le site algérien TSA on lit ce mercredi 12 janvier qu'avant même que l'Algérie ne fasse son premier match contre la Sierra Leone des journalistes tunisiens ont commencé à tirer en direction de Mahrez et compagnie… D'après TSA, une partie de l'opinion publique tunisienne a mal encaissé la défaite de son équipe nationale face à l'Algérie à la finale de la Coupe arabe… Sadek Kahbiche est la première cible. On lui reproche d'avoir remis en cause le statut de favorite de l'Algérie en ces termes : «C'est une équipe gonflée par les médias », ses joueurs sont «arrogants» et leur entraineur, Djamel Belmadi, n'est pas en reste. «Ils (staff et joueurs algériens) prennent les gens de haut. Ils parlent d'eux-mêmes comme s'ils étaient les Brésiliens des années 1980. Je rappelle à nos amis algériens qu'ils n'ont ni Zico, ni Maradona. Ils sont dépourvus d'un jeu léché et le 4-2-4 et compagnie. Soyons clairs», rapporte TSA en brocardant le commentateur tunisien. Le site algérien ne digère pas le fait que Sadek Kahbiche ait avancé que Ryad Mahrez n'est plus la pièce maîtresse à Manchester City et serait rétrogradé au rang de "4e choix de l'entraîneur catalan". Cette déclaration passe encore moins du côté d'Alger : «Pour que l'Algérie puisse soulever la coupe durant cette CAN, elle doit revenir sur terre» et ne doit plus miser sur Bounedjah et Brahimi, qui «ne sont pas au meilleur de leur forme»… Toujours d'après le journal algérien, "seul Saïd Benrahma, étincelant à West Ham United, semble trouver grâce aux yeux de ce commentateur qui a déversé son seum sur l'équipe algérienne. Ismail Bennacer, qui joue au Milan AC, est jugé «très moyen» par cet «analyste» alors que l'international algérien fait plutôt bonne figure et se montre très souvent décisif"… Le constat est simple : le foot reste le meilleur réceptacle des élans passionnels lesquels s'entrechoquent souvent, même quand il s'agit de deux nations frères et amies comme la Tunisie et l'Algérie. Heureusement que ces débordements sont isolés des deux côtés et heureusement que ces éruptions ne durent que le temps de la fête du football africain…
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