En signant, vendredi23 septembre, le pacte du premier Défi mondial de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la sécurité des patients intitulé “un soin propre est un soin plus sûr”, la Tunisie devient le 1er pays maghrébin à adhérer à ce pacte. Cette initiative devra donner un nouvel élan aux différents intervenants du système de santé en Tunisie en contribuant à l'amélioration de la qualité des prestations offertes et au renforcement de la sécurité des patients. Le pacte représente, aussi, une promesse de soutien au ministère de la santé publique pour lutter contre les infections liées aux soins. S'inscrivant dans le cadre du programme de l'OMS “sécurité des patients-un défi mondial”, il vise à aider les pays à intégrer le slogan: “A bonne hygiène bons soins – un soin propre est un soin plus sûr” au centre de leur action sanitaire. Il permet d'accroître la sensibilisation et la volonté d'établir des priorités concernant les mesures à prendre pour limiter les infections liées aux soins de santé et promouvoir des stratégies de prévention. Ce pacte touche de nombreux aspects des soins et des systèmes de santé à différents niveaux, et s'attaque à des problèmes intéressant l'ensemble du pays et qui sont reconnus depuis des années, sinon des décennies. Il exige ainsi un engagement à tous les niveaux de la chaîne garantissant la sécurité du patient. A travers la signature de cette promesse, le ministère de la Santé publique s'engage à oeuvrer pour faire diminuer les infections liées aux soins de santé, et à conjuguer ses efforts avec les professionnels et les associations ayant trait au secteur de la santé en Tunisie pour promouvoir les normes les plus élevées de pratique et de comportement permettant ainsi de réduire les risques d'infections liés aux soins de santé. M. Slaheddine Sellami, ministre da la Santé publique, a souligné, lors de la cérémonie de signature du pacte, l'intérêt accordé à l'amélioration de l'hygiène hospitalière et à la lutte contre “les infections nosocomiales” (infections contractées dans le milieu hospitalier), lesquelles infections génèrent un surcoût par la prolongation de la durée de séjour dans les hôpitaux pouvant dépasser 2 fois et demi la durée moyenne de séjour des autres patients et par la nécessité d'utiliser des associations d'antibiotiques de plus en plus chers, a-t-il fait remarquer. Pour sa part, Pr Didier Pittet, responsable du programme “Défi mondial pour la sécurité des patients”, s'est félicité de la signature du pacte par la Tunisie tout en signalant que la mise en pratique et la réussite de cette initiative dépendront des professionnels de la santé à tous les niveaux.