Il aura fallu l'interpellation, samedi, de centaines de manifestants par la police de New York sur le Brooklyn Bridge pour que le mouvement Occupy Wall Street commence à faire les gros titres des médias à travers le monde. Ces militants ont tous été relâchés depuis, mais l'attitude des forces de l'ordre à l'égard d'une initiative anti-capitaliste qui semblait anecdotique jusqu'à présent a marqué les esprits. Pourtant, depuis trois semaines déjà, ces campeurs de Wall Street qui demandent des comptes à la “planète finance" ont planté leurs tentes en plein cœur du quartier des affaires de New York. Ils se sont installés à deux pas de la Bourse et occupent les lieux 24 heures sur 24. Très actifs sur les réseaux sociaux, ils déclarent être les représentants des “99%" en opposition au “1 % des Américains du nord" les plus riches. Contrairement au collectif d'hacktivistes Anonymous – qui soutient par ailleurs “Occupy Wall Street" – ces militants ne se reconnaissent aucun leader et tiennent à une organisation aussi décentralisée que possible.