Trente-six personnes ont été tuées dont 25 militaires et plusieurs dizaines ont été “grièvement” blessées dans les violences jeudi en Syrie, a rapporté vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dix civils ont été tués, dont un enfant jeudi dans la ville de Banache, dans la province d'Idleb (nord-ouest), et un autre est mort dans la ville de Homs (centre), selon un communiqué de l'OSDH. En outre, 15 soldats et un officier ont été tués à Banache, neuf autres soldats sont morts dans la province de Deraa (sud) tandis qu'un membre des forces de sécurité a été tué à Qouseir (région de Homs). Par ailleurs, le Haut-commissairiat de l'ONU aux droits de l'homme, qui craint une “guerre civile”, a indiqué que la répression Syrie a fait plus de 3.000 morts, dont au moins 187 enfants, depuis le 15 mars. “Le nombre de personnes tuées depuis le début des violences en mars dépasse maintenant les 3.000, dont au moins 187 enfants”, a déclaré la haut-commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, citée dans un communiqué. “Plus de 100 personnes ont été tuées durant les 10 derniers jours seulement. En outre, des milliers ont été arrêtées, détenues, victimes de disparition forcée et torturées”, a-t-elle ajouté. “Les membres de famille” d'opposants et de manifestants vivant “à l'intérieur et à l'extérieur du pays ont été la cible de harcèlement, d'intimidation, de menaces et de coups”, a-t-elle déploré. . Trente-six personnes ont été tuées dont 25 militaires et plusieurs dizaines ont été “grièvement” blessées dans les violences jeudi en Syrie, a rapporté vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dix civils ont été tués, dont un enfant jeudi dans la ville de Banache, dans la province d'Idleb (nord-ouest), et un autre est mort dans la ville de Homs (centre), selon un communiqué de l'OSDH. En outre, 15 soldats et un officier ont été tués à Banache, neuf autres soldats sont morts dans la province de Deraa (sud) tandis qu'un membre des forces de sécurité a été tué à Qouseir (région de Homs). Le Haut-commissariat estime que les sanctions prises par la communauté internationale à l'égard de Damas n'ont pas modifié l'attitude des autorités syriennes jusqu'à présent, a indiqué un porte-parole, Rupert Colville, lors d'un point de presse. C'est pour cette raison, a-t-il expliqué, que Mme Pillay appelle les Etats à prendre des mesures urgentes pour protéger les Syriens en révolte contre le régime de Bachar Al Assad. “Il incombe à tous les membres de la communauté internationale de prendre des mesures de protection de manière collective et décisive, avant que la répression continue impitoyable et les assassinats conduisent le pays vers une véritable guerre civile”, a déclaré Mme Pillay. Elle a ainsi noté que “comme toujours plus de membres de l'armée refusent d'attaquer des civils” et se rangent désormais du côté des opposants, “la crise montre déjà des signes inquiétants indiquant que la situation sombre dans une lutte armée”. “La communauté internationale doit parler d'une seule voix et agir pour protéger le peuple syrien”, a-t-elle déclaré, faisant valoir que le régime syrien avait failli à sa mission de protection de la population. “Depuis le début du soulèvement en Syrie, le gouvernement a toujours utilisé une force excessive pour écraser les protestations pacifiques”, a-t-elle insisté, citant la présence de “snipers sur les toits, l'utilisation aveugle de la force contre des manifestants pacifiques — y compris l'utilisation de munitions réelles et les bombardements de quartiers résidentiels” devenus la “routine dans de nombreuses villes syriennes”.