Le Maroc va attaquer tous les chantiers en même temps pour donner du tonus à une économie en berne et atteindre le taux de croissance escompté pour 2023. Le cap fixé : Réformer les organismes et les entreprises publics et mettre sur les rails le Fonds Mohammed VI pour l'investissement, mais sans oublier le social. Le roi en a d'ailleurs fait une priorité… Il est question de généraliser la protection sociale et de créer un Registre social unifié. Le volet qui va compléter ce dispositif c'est le paquet dévolu aux subventions. Le gouvernement, affolé par la montée des dépenses publiques en ces temps de baisse drastique des recettes, avait envisagé leur suppression puis y a renoncé. La ministre de l'Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, a même affecté un paquet de 26 milliards de dirhams à la compensation des produits de base. Tous ces dispositifs du budget prévisionnel de 2023 ont été dévoilés par la ministre mardi dernier à Rabat, devant les membres de la Commission des finances à la Chambre des représentants, rapporte le journal Aujourd'hui le Maroc. Par contre les services étatiques veilleront au grain sur les marchés du sucre et du gaz butane. Il est également prévu de serrer la vis sur les prix des autres produits de première nécessité et services, idem pour l'approvisionnement des marchés. Le gouvernement va aussi scruter à la loupe les monopoles et les circuits de distribution en ces temps de pénuries mondiales et d'inflation. «Pour renforcer la bonne gouvernance, 258 missions d'audit ont été programmées, comprenant particulièrement les missions évoquées dans les lois cadres, l'audit des comptes de projets financés à l'international, en plus des missions d'inspections financières et la priorisation de l'évaluation des programmes et politiques publics», a fait savoir Nadia Fettah Alaoui. L'entrepreneuriat et l'investissement ne seront pas en reste. La ministre a parlé de l'appui des start-up innovantes, de meilleurs financements pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), de politiques sectorielles et de programmes de développement régional ainsi qu'une stratégie nationale pour une vraie inclusion financière, indique la même source. On a aussi appris que le ministère ne ralentira pas sur les grands chantiers de réforme déjà enclenchés, surtout la refonte du système juridique de la comptabilité nationale, la révision des marchés publics, la numérisation des documents et pièces justificatives des dépenses du personnel, la réforme fiscale des collectivités territoriales, la consolidation du partenariat financier avec les organismes financiers régionaux et internationaux et enfin le rayonnement économique et financier du royaume à l'international. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!