Le président du Conseil italien a perdu hier, mardi 8 novembre 2011 sa majorité absolue au Parlement. Les députés ont approuvé les comptes publics 2010. L'opposition s'est abstenue et réclame la démission du Cavaliere. Mardi soir, le président de la République Napolitano a annoncé que Silvio Berlusconi démissionnera après l'adoption de la nouvelle loi de Finances et les mesures de rigueur promises à l'Union européenne. Pour le Parti démocrate, c'est clair, le président du Conseil italien n'a plus suffisamment de soutien pour diriger le pays et réclame sa démission. Il s'agissait d'un vote technique, la Chambre des députés se prononçait pour approuver les comptes publics pour l'exercice 2010, les députés centristes et les députés de gauche avaient choisi de s'abstenir pour mettre le président du Conseil face à la réalité. Il allait ainsi pouvoir compter les siens, il disait qu'il voulait voir en face qui allait le trahir.... et c'est chose faite ! Il fallait 316 voix à Silvio Berlusconi, il n'en a obtenu que 308. Il y a donc huit traitres. Plusieurs députés du Peuple de la liberté, son parti politique, sont passés au centre. Parmi eux l'ancienne présentatrice de télévision Gabriella Carlucci un symbole du berlusconisme. En plein scandale du bunga bunga, elle saluait encore la vitalité et le sens de l'humour de Silvio Berlusconi. Pour ses alliés de la Ligue du Nord, les jeux sont faits. L'Italie souffre d'une dette trop lourde et du discrédit de Silvio Berlusconi. Son principal allié, Umberto Bossi a annoncé par qui le président du Conseil pourrait être remplacé au sein de la coalition : Angelino Alfano, secrétaire général du Peuple de la liberté, mais pour l'instant le suspense reste entier.