L'Egypte a conclu un accord préliminaire avec le FMI à l'issue de la 4e revue du programme lié au Mécanisme élargi de crédit (MEDC). En vertu de cet accord, l'Egypte accédera à 1,2 milliard de dollars. « Compte tenu du contexte économique actuel, les autorités égyptiennes et le FMI ont convenu d'ajuster le plan budgétaire à moyen terme », a indiqué le communiqué du FMI publié hier mardi 24 décembre courant. Aspects globaux Concrètement, il a été décidé de réduire à 4% du PIB le Solde budgétaire primaire (hors produits de cession), au lieu des 4,5% prévus lors de l'exercice 2025/26, avant de l'élever à 5% en 2026/27, conformément aux engagements antérieurs. Cette baisse de 0,5% de l'objectif d'excédent budgétaire primaire, fixé initialement par le Fonds, s'explique selon le FMI par les « contraintes économiques actuelles de l'Egypte ». L'exclusion des produits de cession permet d'avoir une appréciation précise de la performance budgétaire récurrente d'un gouvernement. Les ventes d'actifs étant ponctuels, ne reflètent pas la situation financière d'un Etat. Selon le Fonds, cette mesure vise à dégager un espace budgétaire pour renforcer la protection sociale et assurer la soutenabilité de la dette. « Les autorités égyptiennes ont poursuivi la mise en œuvre de politiques clé visant à préserver la stabilité macroéconomique, malgré les tensions régionales persistantes qui entraînent notamment une forte baisse des recettes du canal de Suez », a affirmé le communiqué. « La réduction du volume des échanges commerciaux transitant par le canal de Suez a affecté les revenus de 60 à 70%, ce qui représente un de 4,5 à 5 milliards de dollars », a déclaré ne novembre Azour Jihad Azour, directeur du FMI pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale. Mettre en œuvre un ensemble de réformes Le rapport a expliqué qu'une attention particulière devrait être accordée à la maîtrise des risques budgétaires liés aux entreprises publiques du secteur énergétique, ainsi qu'au strict respect du plafond des investissements publics, y compris ceux des entités opérant en dehors du budget général de l'Etat. « Les autorités devraient mettre en œuvre un ensemble de réformes visant à augmenter les recettes fiscales de 2% du PIB au cours des deux prochaines années, en privilégiant l'élimination des exemptions fiscales plutôt qu'impose de nouvelles taxes », a souligné le communiqué. Les réformes prônées visent à renforcer les finances publiques, réduire la dépendance à la dette, accroître les dépenses dans des domaines essentiels comme la santé, l'éducation et la protection sociale et à améliorer le climat des affaires pour faire du secteur privé le moteur principal de la croissance, d'après le FMI. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!