Le Canada a initié une procédure contre la Chine auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dénonçant les droits de douane imposés par Pékin sur certains de ses produits agricoles et de la pêche. Cette démarche s'inscrit dans un contexte de relations tendues entre les deux nations. Une plainte formelle à l'OMC et réponse immédiate de la Chine La plainte canadienne, déposée lundi à l'OMC, fait suite à l'application par la Chine de droits additionnels significatifs sur l'importation de produits canadiens, en particulier sur certaines huiles et poissons. Le ministère des Affaires étrangères du Canada a précisé que ces mesures étaient jugées "incompatibles avec les obligations de la Chine" selon les règles du GATT de 1994 et du Mémorandum d'accord sur le règlement des différends. En réaction, la Chine a accusé le Canada de compromettre gravement les relations bilatérales. Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a exhorté le Canada à "corriger ses mauvaises pratiques" afin de rétablir une coopération commerciale normale. Cette réponse illustre l'escalade rapide des tensions entre les deux pays. Détails de la contestation et conséquences Les produits spécifiquement ciblés par les droits de douane chinois incluent des huiles de graines de canola et des tourteaux de canola, taxés à 100%, ainsi que certains produits de la mer et du porc, taxés à 25%. Ces mesures ont été prises en représailles aux taxes imposées par le Canada sur les importations de véhicules électriques et d'autres produits fabriqués en Chine. Si aucune solution n'est trouvée durant les consultations de l'OMC, qui doivent commencer dans les 10 jours et peuvent s'étendre sur 60 jours, le Canada pourra demander l'intervention d'un panel d'experts pour juger l'affaire. Cette procédure illustre l'utilisation croissante des mécanismes de règlement des différends de l'OMC pour gérer les conflits commerciaux internationaux. Contexte relationnel tendu Les relations entre Ottawa et Pékin sont fragilisées depuis plusieurs années, notamment suite à l'affaire Huawei en 2018, qui a vu l'arrestation de Meng Wanzhou au Canada et la rétention de deux Canadiens en Chine. Ces événements ont exacerbé les frictions commerciales et diplomatiques, menant à un usage accru de mesures protectionnistes de part et d'autre. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!