TUNIS (TAP) - ''L'Union Européenne (UE) et la Tunisie nouvelle: sur le chemin du statut avancé'' tel est le thème d'un séminaire qui se tient les 19 et 20 mai à Tunis. Le séminaire se veut une occasion pour réfléchir sur le présent et l'avenir de la Tunisie nouvelle notamment pour son positionnement dans une région en pleine mutation et l'orientation stratégique de ses relations avec son partenaire principal, l'UE. Intervenant à la séance d'ouverture, le représentant du ministère des Affaires étrangères Naceur Mestiri a indiqué que l'avenir des relations entre la Tunisie et l'UE est tributaire de la capacité de l'UE "à s'engager fortement pour soutenir l'économie tunisienne fragilisée après la Révolution". Evoquant les négociations sur le statut avancé, il a fait valoir que tous les responsables européens de haut niveau qui sont venus en Tunisie ont été unanimes pour affirmer que ce statut ne sera négocié qu'avec un gouvernement démocratiquement élu. L'UE ne semble, pour le moment, disposée qu'à la reprise des négociations pour la libéralisation des services et les produits agricoles, ainsi qu'à la résolution des difficultés liées aux flux d'immigration clandestine en provenance de la Tunisie et qui touchent particulièrement l'île italienne de Lampedusa, a-t-il encore précisé. Selon M. Mestiri le devenir des relations entre la Tunisie et l'UE devrait être appréhendé dans un cadre plus global et plus intégré. "Quand le pays est confronté à une chute brutale de son tourisme, à une baisse spectaculaire au niveau des investissements étrangers, à un retour massif de ses immigrés de Libye et à un afflux inhabituel de centaine de milliers de réfugiés sur ses frontières ainsi qu'à l'explosion des revendications sociales après des années de silence, l'UE devrait s'impliquer davantage dans le rétablissement des équilibres économiques, notamment dans les régions intérieures défavorisées", a plaidé le responsable du ministère des Affaires étrangères. Pour sa part, M.Adrianus Koetsenruijter, ambassadeur chef de la délégation européenne à Tunis, a indiqué que l'UE n'a pas cessé de consolider ses relations avec la Tunisie surtout en cette période transitoire en oeuvrant à développer sa coopération avec elle dans différents secteurs. Le séminaire auquel ont part plusieurs diplomates, experts et hommes politique Tunisiens et étrangers, est organisé à l'initiative de la Fondation Friedrich Ebert en partenariat avec l'Association des Etudes internationales et la participation de l'Institut Européen de la Méditerranée. Les travaux du séminaire s'articulent autour de cinq axes s'intéressant au nouveau paradigme du partenariat euro-méditerranen, le contexte et les enjeux, la politique de voisinage, le statut avancé et l'émigration et la société civile et le partenariat euro-méditerranéen.