TUNIS (TAP)- Les Journées de la Musique alternative se sont ouvertes, jeudi, à la salle 4ème Art à Tunis avec un spectacle de chant, de poésie et de musique dont le topo a été donné par une chanson intitulée « Excuse envers le prestige de l'Etat », composée et interprétée par Mahmoud Turki, d'après des paroles du poète Ahmed Chaker Ben Dhaya. Ce dernier a, par la suite, lu un poème intitulé « Nachid Al Mounachada », écrit en octobre 2010, et dans lequel il appelle, dans un esprit satirique, le peuple tunisien, à solliciter Ben Ali non pas, à demeurer au pouvoir mais à le quitter. La majeure partie de cette soirée a été animée par le groupe « Amalgame » composé de huit jeunes artistes et musiciens de l'Institut national de musique ayant entamé le programme avec l'hymne national tunisien, dans un nouvel arrangement marqué par des sonorités blues et pop. Le groupe a notamment interprété des chansons comme « Libertango » d'Astor Piazzola, « Hurt » de Christina Aguilera, « Mistral Gagnant » de Renaud et « El bahr beyedhak Lih » de Cheikh Imam, largement ovationnée par le public venu nombreux assister à cette première expérience artistique visant à faire connaître les genres musicaux nouveaux inspirés ou pas du patrimoine artistique national, en ouvrant des perspectives nouvelles devant les expériences musicales tunisiennes, toutes tendances confondues. Deux autres soirées sont au programme de ce festival qui se poursuivra jusqu'au 18 juin dont la clôture sera marquée par le concert du groupe « Yenna » de Zouheir Gouja.