NEW YORK (Nations unies) (TAP) – Les bases d'un processus de négociation pour mettre fin au conflit en Libye commencent à se dessiner, a déclaré samedi le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon après une réunion avec des responsables européens et africains notamment. M. Ban a souligné la nécessité pour la communauté internationale d'adresser un "message cohérent" sur une solution politique avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tout en relevant des signes de progrès. "Tout en mettant en garde contre le fait qu'un accord est encore loin d'être conclu, le secrétaire général a indiqué que les prémices d'un processus de négociation étaient actuellement en cours sous les auspices de son envoyé spécial en Libye" Abdul-Ilah Al-Khatib, a déclaré le porte-parole de l'Onu Martin Nesirky. M. Ban a participé à une réunion par vidéoconférence avec de hauts responsables de l'Union européenne, de l'Union africaine, de la Ligue arabe et de l'Organisation de la Conférence islamique au Caire. Il s'est aussi entretenu par téléphone vendredi avec le Premier ministre libyen Baghdadi al-Mahmoudi qui a affirmé que des contacts avec les rebelles de l'opposition avaient démarré. "Le secrétaire général a indiqué que la recherche d'une solution politique à la crise en Libye demeurait la Priorité numéro un des Nations unies", a ajouté M. Nesirky. "Chaque jour qui passe entraîne davantage de troubles pour le peuple libyen, la situation est toujours très fluide et les lignes continuent de bouger. Il est important de continuer à mettre nos efforts en commun", a déclaré le secrétaire général de l'Onu dont les propos durant la réunion ont été rapportés. M. Ban a exprimé sa "profonde préoccupation" à propos de la crise humanitaire et de la violence en Libye. Il a relevé les pénuries d'aliments et de carburant et les inquiétudes croissantes concernant l'approvisionnement en eau et les soins médicaux. Une importante épidémie d'oreillons a été enregistrée dans la ville de Sabha (sud-ouest) et le pays manque de médicaments en général. Le secrétaire général de l'ONU a enfin souligné la nécessité de "planifier l'après-conflit" en Libye, lors de la réunion du Caire.
