TUNIS (TAP)- A peine 16% du nombre total de tunisiens détenteurs de la carte d'identité nationale se sont inscrits sur les listes pour l'élection de l'Assemblée constituante, a révélé, vendredi matin, au cours d'une conférence de presse, M. Kamel Jendoubi, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections. Alors qu'il ne reste plus que 4 jours avant la fermeture des bureaux d'inscription, seuls un million 350 mille électeurs se sont inscrits depuis le démarrage de l'opération le 11 juillet. Le président de l'Instance pour les élections relève, d'autre part, la faible affluence des femmes dont le taux d'inscriptions ne dépasse pas 13% alors que le taux d'inscription des hommes est de 20%. La majorité des inscrits appartiennent à la tranche d'âge des 30-41 ans. Cette situation est "en-deçà de ce qui est espéré" a indiqué Kamel Jendoubi, alors que des mesures ont été prises pour se rapprocher davantage du citoyen telles l'utilisation de bureaux itinérants ou encore la mise en place d'un dispositif spécifique pour permettre aux tunisiens résidents à l'étranger se trouvant actuellement dans le pays de s'inscrire sur place. Des mesures supplémentaires seront prises pour inciter davantage à s'inscrire sur les listes électorales, a précisé, le Président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections, soulignant que " la légitimité est, maintenant, celle du peuple, sans tutelle de quelque partie que ce soit", ce qui "oblige tout citoyen à exprimer sa volonté et sa vision de l'avenir du pays". M. Kamel Jendoubi n'a pas nié certaines difficultés dans le travail des instances régionales des élections et des bureaux d'inscription considérant que le pays n'est pas habitué à ce genre de situation et que "cela ne réduit en rien le travail fourni par l'Instance dont l'objectif principal demeure la réussite des élections du 23 octobre prochain, loin de toute autre considération politique". S'agissant du choix de l'Instance de ne pas faire appel aux compétences nationales de l'administration, M. Jendoubi a précisé que cela n'a jamais été à l'ordre du jour en raison de la relation d'une grande majorité de ces compétences avec le Rassemblement constitutionnel démocratique dissout et que "le décret-loi créant l'Instance impose le principe d'indépendance de tout membre qui en fait partie et de non-adhésion à un quelconque parti, des conditions que ne remplissent pas ces compétences". Il a, d'autre part, rappelé que l'Instance a décidé de recevoir, à partir du 27 juillet, les candidatures des observateurs tunisiens et étrangers pour assister aux différentes étapes de l'opération électorale, précisant que l'Instance est totalement disposée à coopérer avec tous les observateurs qui seront, d'ailleurs, retenus sur la base de critères internationaux et d'un code de bonne conduite des observateurs qu'elle a préparé.