Le Caire (TAP) - Les engagements financiers de l'Union européenne (UE) envers des pays voisins constituent une "étape positive", mais restent en deçà du rythme des développements que connaît la région, a affirmé le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), Youssef Amrani dans un entretien publié jeudi par le quotidien "Al Hayat". Les engagements financiers européens " sont une étape positive, mais restent en deçà du rythme des évolutions accélérées et rapides que connaît la région", a souligné Amrani. Dans ce sens, il a rappelé les engagements pris par l'Union européenne pour accorder un soutien de 7 milliards d'euros et par la banque européenne d'investissement pour octroyer des prêts de 6 milliards d'euros aux pays de voisinage, et pour créer un mécanisme visant à soutenir le processus démocratique et la croissance économique avec une enveloppe de 350 millions d'euros. Dans le même sillage, il a insisté sur la nécessité de soutenir les petites et moyennes entreprises, qui représentent un secteur important dans les économies de la rive sud de la Méditerranée, ainsi que le rôle des jeunes et des femmes dans ces pays, faisant savoir qu'un projet portant sur la formation des filles en vue de permettre leur intégration dans le marché du travail au Maroc, en Palestine, en Jordanie et en Espagne, sera soumis dans les prochains jours aux pays membres de l'UpM. Le secrétaire général de l'UpM a également souligné que la réussite du partenariat euro-méditerranéen est tributaire de la mise en place de solutions radicales aux problèmes de développement. Il a, par ailleurs, rappelé le projet de construction d'une station de dessalement de l'eau à Gaza, qui a reçu il y a quelques semaines l'aval de 43 pays, membres de l'UpM. Il a mis l'accent sur les dimensions politiques, sociales et économiques de ce projet, qui bénéficiera à quelque 1,6 million de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza et qui sera réalisé avec un coût estimé à 310 millions d'euros. Amrani a souligné que l'Union méditerranéenne est déterminée à accompagner le processus de démocratisation et de développement économique et social dans la région méditerranéenne à travers des programmes et des projets régionaux visant à transférer les technologies, attirer davantage d'investissements et garantir la pérennité des emplois existants dans les pays du sud de la Méditerranée. Le Secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée avait effectué récemment une visite en Egypte où il s'est entretenu avec des responsables du ministère égyptien des Affaires étrangères, ainsi qu'avec Nabil Al-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe, et Amr Moussa, candidat potentiel à la présidence de la république égyptienne.