TUNIS (TAP) - Le département de l'environnement et les agences spécialisées sont inquiets face au retour des décharges non contrôlées et des comportements portant atteinte au milieu naturel et à l'environnement en général. M. Yassine Boussalmi, directeur de la direction de gestion des déchets industriels, à l'Agence Nationale de Gestion des Déchets "ANGED", a indiqué, dans une intervention présentée vendredi, au Premier ministère, que la situation devient de plus en plus grave car plusieurs décharges contrôlées et des centres de transformation de déchets sont fermés depuis le mois d'août. Le responsable a mis en garde contre les répercussions de ces pratiques sur l'environnement et la santé des êtres humains. Les protestations des citoyens habitant à côté des décharges contrôlées et des centres de transformation des déchets ainsi que les grèves observées par les employés des sociétés chargées de la gestion de ces décharges ont mené à leur fermeture et à l'apparition d'autres dépôts anarchiques, a-t-il dit. La Tunisie, qui compte actuellement une dizaine de décharges contrôlées et 40 centres de transformation de déchets, prévoit d'en créer d'autres dans les régions intérieures telles que Gafsa, Sidi Bouzid et Tozeur. Pour la seule 2010, 1 million 800 mille tonnes de déchets ont été enterrées dont 720 000 tonnes dans le Grand Tunis. M. Yassine Boussalmi est revenu, lors de cette rencontre, sur l'affaire du centre de Jradou (Zaghouan) pour le traitement des déchets industriels et domestiques, fermé depuis le 28 février 2011, en raison d'une plainte déposée à son encontre par les habitants de cette localité. Ceux-ci soupçonnent l'existence d'effets néfastes de son activité sur la santé de l'homme et sur l'environnement. Les tests réalisés ont montré le contraire. Il a appelé les autorités concernées et les habitants du village de Jradou à autoriser l'accès au centre pour l'entretien et la maintenance des équipements et du matériel en attendant le dénouement de cette affaire, prévu au mois d'octobre prochain.