ROME (TAP) - Des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler mardi à Rome pour protester contre le plan d'austérité dont l'examen débute le même jour au Sénat, à l'appel du principal syndicat italien, la CGIL, qui a également lancé un mot d'ordre de grève générale pour toute la journée. « C'est un plan que ce pays ne mérite pas », « nous sommes au bord de l'abyme, nous avons besoin d'un gouvernement responsable », a déclaré la secrétaire générale de la CGIL, Susanna Camusso, avant de prendre place dans le cortège. Coups de sifflet et banderoles émaillaient leur cortège, le tout dans une ambiance bon enfant. Des manifestations sont prévues dans une centaine de villes de la péninsule. Dans la matinée, on comptait déjà 10.000 manifestants à Florence et quelques milliers à Gênes. L'appel à la grève -qui doit durer huit heures- a provoqué des perturbations dans de nombreux secteurs, en particulier dans les transports. Avions, trains, bus, métros et bateaux enregistrent annulations et retards. Plusieurs sites touristiques, comme le Colisée, les Forums romains ou la Galerie Borghese, sont fermés en raison du mouvement. La grève affecte également les hôpitaux ou les postes, mais pas les écoles où la rentrée n'a pas commencé. La CGIL a déclenché le mouvement pour protester contre le plan d'austérité, adopté dans l'urgence le 12 août par le gouvernement, qu'elle qualifie d' « inique » et de « mauvais », notamment parce qu'il touche au droit du travail, rendant plus facile les licenciements. L'examen de ce plan, censé permettre à l'Italie de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013 au lieu de 2014, commence mardi vers 14H30 GMT au Sénat. Le gouvernement souhaite son adoption définitive avant la mi-septembre.