TUNIS (TAP) - «L'université sur les droits de la femme et la démocratie» se tient, les 13 et 14 octobre 2011, à la Cité des Sciences à Tunis (CST), à l'initiative du ministère des Affaires de la femme, en partenariat avec les ministères du Développement régional, de la Formation professionnelle et de l'emploi et des Affaires sociales. Au programme de cette rencontre des ateliers sur «les droits de la famille et le logement social», «la femme, la terre et les changements climatiques», «la femme, la justice sociale et l'économie solidaire», «la femme et les droits politiques» et «la démocratie dans les livres pour enfants». La séance inaugurale à laquelle ont assisté les ministres du Développement régional, de la Formation professionnelle et de l'emploi et des Affaires de la femme, ainsi que le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur chargé des réformes, a été une occasion pour mettre l'accent sur la nécessité de préserver les acquis et les droits de la femme tunisienne et promouvoir sa participation dans le processus démocratique que vit le pays. Elle a, également, permis de souligner l'importance de renforcer le Code du statut personnel qui est un acquis historique afin de consolider le rôle de la femme dans les différents domaines de la vie publique en Tunisie. Les participants à l'atelier «les droits de la famille et le logement social» ont évoqué les problèmes liés à la politique du logement social en Tunisie. Ils ont mis l'accent sur le déséquilibre entre le pouvoir d'achat du tunisien moyen et les prix des logements et des terrains constructibles, outre l'absence du cadre institutionnel organisant ce secteur et la faiblesse des interventions des établissements publics concernés comme l'Agence foncière de l'habitat, la Société nationale immobilière de Tunisie, et la Société de promotion des logements sociaux. Ils ont, également, relevé les écarts entre les régions dans ce domaine. Ce qui a engendré l'accroissement de l'exode rural vers les zones côtières qui disposent des commodités nécessaires et offrent plus d'opportunités d'emploi. Cette situation a provoqué une augmentation du nombre d'habitants dans ces villes et par conséquent une hausse des prix des logements. Les interventions lors de l'atelier de «la femme, la terre et les changements climatiques» se sont articulées autour de la santé de la femme rurale, le rôle de la femme dans la lutte contre les effets des changements climatiques, la femme propriétaire terrienne, outre le rôle des associations dans l'intégration de la femme rurale, la formation et la vulgarisation agricole. Les participants à l'atelier sur «la femme, la justice sociale et l'économie solidaire» ont souligné que l'Etat doit assumer ses responsabilités dans la concrétisation de la justice sociale et la garantie de la répartition équitable des richesses entre les différentes régions du pays, outre l'incitation à l'investissement dans le développement pour tous sans discrimination, soulignant que la justice se concrétise à travers la participation de la femme à la vie publique et le renforcement de sa place dans la société. Les intervenants ont signalé que le choix de l'économie solidaire est l'un des fondements du développement humain et durable où les dimensions sociales et économiques deviennent indissociables à travers la réalisation du progrès pour toutes les catégories sociales et la réduction de l'écart entre les régions outre la consolidation de l'harmonie sociale et la préservation de la paix sociale et de la stabilité. Présentation a été faite, à cette occasion, du programme en cours de réalisation par le ministère des Affaires de la femme en partenariat avec l'Office national de l'artisanat et l'Agence tunisienne de formation professionnelle. Ce programme vise à promouvoir les aptitudes des jeunes filles désireuses de suivre une formation dans le domaine de l'artisanat et des petits métiers.