NICOSIE (TAP) - L'opposition syrienne a appelé à une "protection internationale" des civils dans la ville de Homs (centre), pilonnée et assiégée par les forces du régime de Bachar al-Assad et théâtre de violents accrochages meurtriers entre soldats et déserteurs présumés. Déclarant Homs "ville sinistrée", le Conseil national syrien (CNS) a demandé à l'ONU, à l'Organisation de la conférence islamique et aux organisations internationales et arabes à "agir pour arrêter le massacre que le régime commet à Homs en assurant une protection internationale aux civils". Le CNS, qui regroupe la majorité des courants de l'opposition, réclame dans un communiqué "l'envoi immédiat d'obervateurs arabes et internationaux à Homs pour qu'ils surveillent la situation sur le terrain et empêchent le régime de continuer à commettre ses massacres barbares". Selon les ONG de défense des droits de l'Homme syriennes, les forces militaires ont lancé avant l'aube à Homs, assiégée depuis cinq jours, une attaque d'envergure avec des "assassinats" perpétrés par les milices loyales au régime. "Les corps jonchent le sol", a dit le CNS. L'armée du régime syrien, qui tente de mater dans le sang la révolte populaire lancée il y a huit mois, a recours à "l'artillerie lourde, aux roquettes et à l'aviation pour bombarder les quartiers résidentiels", a affirmé le CNS. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-uni, de violents affrontements nocturnes à l'artillerie lourde ont éclaté entre soldats et déserteurs à Homs faisant des "dizaines de morts et de blessés dans les deux camps".