TUNIS (TAP) - Une délégation médiatique a exprimé ses préoccupations après la proclamation des résultats des élections de l'Assemblée nationale constituante, de même qu'elle a fait part, dans un communiqué rendu public par l'Association tunisienne des directeurs de journaux (ATDJ), de ses craintes des restrictions pouvant être imposées à la liberté de presse, d'expression et de création. La délégation médiatique composée de représentants de l'ATDJ, du SNJT, de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication (INRIC) et du Syndicat de la culture et de l'information, a rapporté, au cours de sa rencontre avec MM. Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaafar, présidents respectivement du Parti du Congrès pour la République et du Forum démocratique pour le travail et les Libertés (Ettakatol), "les préoccupations de la famille médiatique élargie et son appel à consacré un article de la Constitution à la liberté de presse, d'expression et de création, sans la restreindre par une quelconque loi." Elle a, également mis en relief les craintes d'une partie de la population tunisienne "des scenarii de la mise en place d'une société rétrograde et hermétique où il ne saurait exister de libertés." La délégation a relevé, d'autre part, la nécessité de placer l'intérêt du pays au-dessus de toute autre considération, d'autant plus que la Tunisie vit une étape cruciale qui commande de conjuguer les efforts de toutes les parties pour servir et préserver le pays. De leur côté, MM. Marzouki et Ben Jaafar ont réaffirmé "leur attachement à défendre les droits de l'Homme et, en particulier, les droits de la femme, en tant que pilier de la société", rappelant "leur militantisme sous le régime déchu pour la consécration des libertés, notamment celles d'expression et d'opinion." Ils ont, en outre, réitéré leur soutien inconditionnel aux journalistes et leur souci de sauvegarder et d'enrichir leurs acquis. M. Mustapha Ben Jaafar a indiqué que l'Islam est "exempt des actes de certains extrémistes et qu'il n'est pas permis de porter atteinte à l'identité arabo-musulmane, dès lors que la Tunisie est un pays musulman et que sa langue est l'arabe.