Le plateau du Golan LONDRES, 30 jan 2010 (TAP) - La Turquie est prête à reprendre son rôle de médiateur dans les discussions entre Israël et la Syrie si les deux pays le souhaitent, a dit Ankara vendredi. La principale querelle bilatérale concerne le plateau du Golan, conquis pendant la guerre des six jours (1967) par Israël, qui l'a annexé par la suite, fin 1981. La Turquie affirme qu'Israël ne lui fait plus confiance pour être le médiateur depuis l'arrivée de Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre. "Est-il possible de reprendre? Oui, pourquoi pas ?", a dit le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmed Davutoglu, devant l'Institut international des études stratégiques de Londres. "Si les deux pays sont d'accord pour reprendre, on peut le faire. La Turquie est prête", a-t-il ajouté. "La partie syrienne s'est déjà dite favorable à ce que nous reprenions là où nous nous étions arrêtés. La partie israélienne a un avis différent. Des membres de la coalition sont pour, d'autres sont contre", a dit Davutoglu. "Nous soutiendrons chaque tentative, chaque pas fait en direction de la paix." Quatre cycles de négociations séparées ont eu lieu en 2008 entre Israël et la Syrie d'une part et la Turquie d'autre part mais ils ont été suspendus en septembre de cette même année après la démission de l'ancien Premier ministre Ehud Olmert. Les relations se sont tendues avec l'offensive israélienne contre la bande de Gaza en décembre 2008. Le président syrien Bachar al Assad s'est récemment dit favorable à une reprise du dialogue à condition qu'Israël se "déclare franchement" en faveur de la paix. Israël se dit prêt à reprendre les négociations sans condition préalable, signe selon Damas d'une volonté de faire échouer le dialogue. Damas demande le retrait israélien du plateau du Golan, un site stratégique pris en 1967 et annexé par la suite. Les négociations directes entre la Syrie et Israël ont été rompues en 2000 lorsque Damas a exigé que les troupes israéliennes se retirent du Golan.