AL QODS OCCUPEE (TAP) - Les émissaires du Quartette pour le Proche-Orient rencontraient mercredi successivement des représentants palestiniens et israéliens à al Qods pour tenter de relancer des négociations de paix directes, arrêtées depuis plus d'un an. Les émissaires du Quartette (Etats-Unis, Union européenne, ONU, Russie), ont débuté des entretiens avec l'équipe conduite par le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh au siège de l'ONU à al Qods-Est, et devaient ensuite faire de même avec la délégation israélienne. A l'issue de précédentes réunions séparées avec les deux parties il y a un mois à al Qods le Quartette avait «encouragé les parties à reprendre des négociations bilatérales directes sans délai ni conditions préalables». Le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé mardi à Paris que s'il exige un gel de la colonisation israélienne pour revenir aux négociations, il ne s'agit pas de «condition préalable» mais d'un «engagement» d'Israël. «L'arrêt de la colonisation est le fruit d'engagements internationaux et bilatéraux qui ont été pris de part et d'autre entre nous et Israël », a-t-il déclaré, à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy. Vingt ONG ont appelé mardi «le Quartette à rappeler aux parties en conflit leurs obligations en vertu du droit international», l'exhortant à «exiger du gouvernement israélien qu'il revienne sur sa politique de colonisation et gèle toutes les démolitions» d'habitations palestiniennes. Israël accuse la direction palestinienne de poser des «conditions préalables» aux négociations, qu'il se déclare prêt à reprendre immédiatement. Dans une déclaration à l'ONU le 23 septembre, quelques heures après le dépôt d'une demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU, le Quartette a proposé un plan de relance des négociations de paix israélo-palestiniennes, au point mort depuis plus d'un an. La proposition prévoyait la reprise du dialogue sous un mois et la conclusion d'un accord de paix en un an. Les deux camps ont accueilli plus ou moins favorablement cette proposition, mais l'ont chacun interprétée comme une validation de leurs revendications.