TUNIS (TAP) - L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a considéré que le procès intenté par un responsable au ministère de l'Education aux syndicalistes Sami Tahri et Ghassen Ksibi est un coup dur affligé à la liberté d'opinion et d'expression. Cette démarche, ajoute la centrale syndicale, va à contre courant de la révolution. Elle fait obstacle au processus de démantèlement de la corruption qui a pris de l'ampleur sous l'ancien régime. Dans un communiqué publié vendredi, l'UGTT affirme «son soutien de principe et inconditionnel» aux deux syndicalistes. Le tribunal de première instance de Tunis a examiné, jeudi, l'affaire portée en Justice par un responsable du ministère de l'Education contre le secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire Sami Tahri et le secrétaire général-adjoint du syndicat général de la culture et de l'information Ghassen Ksibi pour diffamation et outrage à autrui, suite à la diffusion, dans un journal électronique, d'informations traitant de la corruption administrative et financière au ministère. Le verdict a été reporté au 5 janvier 2012.